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L’hiver ne rend pas la tâche des pêcheurs au coup facile. Les poissons se regroupent dans des zones précises et il n’est pas toujours facile de les localiser. Ils se réfugient souvent dans les zones profondes des lacs et étangs pour se protéger des températures négatives. C’est là que notre champion luxembourgeois, Marc Weber, aime pratiquer à la grande canne. Le grand étang de la centrale de Cattenom dans l’Est de la France est son terrain de jeu. Il nous décrit son approche pour la pêche au coup en hiver en lac.

Le décor n’est certes pas très bucolique, mais le lac permet de pêcher toute l’année en raison de ses eaux tempérées.

Bien sonder

Première étape déterminante est la prise de fond. Elle passe par un sondage méticuleux. Bien sonder est important pour toutes les pêches au coup, mais il l’est encore davantage lorsqu’on se retrouve face à des profondeurs qui peuvent atteindre les 6 mètres à distance de grande canne à pêche au coup. Qui plus est, le lac de Mirgenbach possède un profil particulier avec des berges en pente qui se prolonge sous l’eau sur une grande distance. La profondeur plonge au fut et à mesure qu’on s’éloigne avec un dénivelé important. Elle prend entre 15 et 40cm tous les demi-mètres. Marc emploie une sonde pyramidale volumineuse pour que l’opération soit aussi rapide et précise que possible. La ligne est toujours régler avec un peu de traîne pour reposer de 5 à 15cm sur le fond.

Pêche au coup en hiver en lac

Le profil en pente qu’on remarque bien sur l’installation ; contraint Marc à bien sonder pour choisir le meilleur endroit où amorcer.

Amorçage précis pour la pêche au coup en hiver en lac

Confronté à cette situation de profondeur et de dénivelé importants, Marc cherche toujours à amorcer avec le plus de précision possible. L’amorçage lourd est effectué légèrement en retrait de la pointe de la canne et le rappel s’effectue toujours à l’aide de la coupelle d’amorçage.

Un amorçage unique à la coupelle pourrait être envisagé, mais sur cette grande étendue, les résultats ont toujours été plutôt décevants. Un amorçage massif de départ attire beaucoup plus vite les poissons sur le coup. Pour faire face à la profondeur d’eau, Marc utilise une amorce lourde qui descend vite les esches sans travailler dans les couches d’eau supérieures, mais qui se délite dès qu’elle touche le fond en pente pour ne pas rouler davantage vers le large.

Marc conseille de mouiller son amorce déjà le soir avant la pêche pour que les particules soient bien imprégnées. Il mélange 4kg de terre de lourde (type argile belge) à 3kg d’amorce avant de mouiller l’ensemble. Il faut ensuite procéder de manière prudente en différentes étapes pour éviter de se retrouver face à une bouillie inutilisable. Mouillée de cette manière, on obtient une amorce lourde bien saturée et suffisamment collante mais qui va éclater directement sur le fond. “Je jette 8 boules d’amorce avec peu d’esches puis pour compléter, je dépose 4 boules de double terre avec les reste des esches. Le rappel ne se fait qu’avec de la double terre selon l’appétit des poissons.”

L’amorce est lourde mais va se déliter dès qu’elle aura atteint le fond.

 

Pêcher précis en hiver

La profondeur et l’amorçage précis exige évidemment de pêcher au plus proche de la source de nourriture. Marc emploie donc une bannière, distance comprise entre le flotteur et le scion, très courte. 20 à 40 cm maximum permettent de pêcher pile sur les boules d’amorce. Il s’aide de sa barre d’amorçage pour obtenir une tenue de ligne parfaite. Il se sert des repères sur la barre pour explorer à gauche et à droite en raison des contre-courants provoqués par le vent ou met la mini-rallonge pour aller voir plus loin.

Pêche au coup en hiver en lac

La barre d’amorçage est un outil indispensable pour pêcher avec précision.

Montage de ligne pour la pêche au coup en hiver en lac profond

Pour que son montage atteigne rapidement la zone d’amorçage, Marc recourt à des montages assez lourds. Ces derniers se veulent également stables pour ne pas subir la dérive causée par le vent ; ayant une influence considérable sur la tenue de ligne et la position des poissons. Marc emploie des flotteurs boules, résistants à la vague, et muni d’une antenne longue, visible en toutes circonstances. Le flotteur SP T19 est idéal dans ces circonstances et possède une longue quille en titane optimisant sa présentation. Son poids varie entre 1 et 3 grammes et il est greffé sur un nylon de fort diamètre (entre 0,136 et 0,155mm de Super G Power) pour davantage de rigidité et éviter les emmêlements.

Le bas de ligne de 15cm quant à lui est confectionné en nylon Super Soft de 0,085 ou 0,103mm et fini par des hameçons fins mais costauds. Un Round Bend Médium 2210 d’une taille comprise entre 22 et 18 hameçon permet de présenter des esches en bon état, notamment les vers de vase. Si la pêche se fait aux asticots ou pinkies, ce sera un Fine Match Round Bend 2220NI de 18 à 14. Les cibles sont les gardons et les brèmes de taille moyenne et afin d’assurer un ferrage efficace, Marc fait aujourd’hui confiance aux élastiques Soft Hybrid, un compromis idéal entre le creux et le plein. Pour des profondeurs aussi importantes, il installe un modèle d’1,4 mm de diamètre dans 2 éléments de sa canne.

Accessoires pêche au coup

Les éléments du montage de ligne

Brèmes en hiver

Grâce aux conseils de Marc, à vous les jolies pêches de brèmes en lac profond.

 

Après la pêche en hiver en lac, découvrez la pêche en hiver en canal avec cette vidéo : Préparation d’Amorce Pêche au Coup en Canal en Hiver avec Stéphane Pottelet. Nous rejoignons Stéphane Pottelet au canal du Lindron à Marennes (17) pour une pêche technique à la canne en hiver.

pêche au coup brème hiver

La pêche au coup de la brème hiver se pratique peu. Mais elle reste toujours possible bien qu’on la dit léthargique en cette saison. Il s’agit d’une pêche technique qui exige finesse et sensibilité dans l’approche. Olivier WIMMER la pratique beaucoup dans ses canaux de l’Est de la France et partage avec nous ses trucs et astuces.

De la finesse

La pêche au coup en hiver est rendue difficile par la température de l’eau. C’est un paramètre important dont il faut tenir compte dans toute son approche, depuis le montage des lignes à la confection de l’amorce. En effet, les poissons bougent moins en hiver et s’alimentent donc moins également. Leurs déplacements sont plus lents car ils économisent leur énergie pour faire face aux éventuelles intempéries. Les brèmes de toute taille sont bien présentes dans les canaux.

A la saison froide, les brèmes se regroupent pour passer cette saison rude et aussi pour se mettre à l’abri des rivières beaucoup plus tumultueuses. Si vous avez près de chez vous des affluents proches de rivières gonflées par la pluie, n’hésitez pas à les prospecter.

La pêche hivernale de la brème

Ciel dégagé, gelées matinales, le froid ambiant rend la pêche hivernale technique, mais de beaux coups de ligne sont possibles.

  1. Le montage des lignes pour la pêche au coup de la brème en hiver

Les brèmes provoquent toujours des touches assez subtiles en raison de ses mouvements lents. Cette règle est encore plus valable en hiver. Il convient donc de recourir à des montages de lignes assez fins, mais surtout des plombées souples et des flotteurs sensibles.

  • Le nylon :

Olivier emploie un corps de ligne de 11/100ème de Super G Power. C’est un excellent compromis entre finesse et solidité, car les canaux sont parfois fréquentés par de beaux sujets de brèmes communes ou bordelières, ces dernières étant particulièrement combatives. Le bas de ligne est confectionné avec du nylon Super Soft en 7/100ème.

  • Le flotteur :

En hiver, la météo est souvent très changeante et donc la visibilité également. C’est une donnée qui influe sur le choix du flotteur, car c’est un autre compromis à trouver entre sensibilité et visibilité. Olivier opte pour un flotteur à antenne plastique, le SP S16, dont on pourrait croire qu’il est moins sensible qu’une antenne en fibre ou en métal. Dans l’absolu, c’est exact, mais cette antenne est équilibrée de telle sorte à ne dépasser que de quelques millimètres.

Le centre de gravité du flotteur, davantage immergé par ce surplombage volontaire, va être abaissé au maximum, ce qui va le rendre beaucoup moins exposé aux vaguelettes par exemple. Son choix se porte sur le SP S16, un flotteur à la base renflée mais au sommet effilé qui va permettre de détecter parfaitement les fameuses touches en relevé caractéristiques des brèmes.

  • La plombée :

Elle est composée d’une dizaine de plombs sphériques dont les 3 derniers, dont le fameux plomb de touche, est exceptionnellement un N°12. Habituellement sur toutes ses lignes, Olivier ne descend jamais sous le N°11 pour une présentation plus stable. La plombée est alors étalée et grâce à cette légèreté des 3 derniers plombs, la terminaison de la ligne est très souple.

  • L’hameçon :

Il doit être aussi fin de fer et léger que possible car en hiver les brèmes mordent du bout des lèvres. Pour autant, il ne doit pas s’ouvrir au ferrage. Afin de pouvoir y positionner 1, voire 2 vers de vase ou pinkies qui sont les esches reines pour la pêche de la brème, mieux vaut recourir à un hameçon à large courbure. Ces modèles sont en prime légers car plus courts. Olivier ne jure que par le modèle 2220 NI, un parfait compromis entre solidité et légèreté encore.

 

Flotteur pour la pêche au coup de la brème

Le flotteur SP S16 est un excellent compromis entre sensibilité et visibilité

  1. Quel élastique pour la pêche en hiver

Pour faire face à tous ces compromis entre sensibilité/légèreté/solidité, le dernier maillon de la chaîne est l’élastique intérieur. C’est une pièce maîtresse qui est pour beaucoup dans la réussite d’une partie de pêche au coup. Avec un élastique trop épais et/ou trop tendu, associé à un hameçon et un nylon fins, c’est la décroche assurée, soit au ferrage, soit en ramenant le poisson. C’est pourquoi, malgré des poids de plusieurs centaines de grammes pour les brèmes ; il faut utiliser un élastique fin pour amortir le ferrage.

Il va s’expulser sur une bonne longueur également lorsque vous ramènerez le poisson, mais vous mettrez davantage de poissons au sec. Olivier utilise deux modèles d’élastiques pleins. 1 diamètre de 0.6mm pour les fameuses plaquettes (brèmes de 50 à 400gr) et 0.7mm si de plus gros sujets sont présents. Ils sont toujours installés sur le scion monobloc de la canne. Ce qui permet d’obtenir une réserve conséquente. Dont la tension peut être réglée grâce à la présence d’un cône à échelle logé à la base du scion.

Accessoires et équipement pour la pêche au coup

Le cône à échelle permet de régler la tension de l’élastique en fonction de la taille des poissons présents

 

  1. L’amorce pour la pêche de la brème en hiver

N’importe quelle amorce estampillée « étang » peut faire l’affaire pour amorcer la brème en hiver. Ces bases d’amorce sont idéales car elles représentent une bonne balance entre nutriments et produits neutres. Les pétillements qu’elles dégagent en surface permettent de localiser l’amorce mais aussi d’indiquer la présence de poissons ou non. La manière de s’alimenter des brèmes et leur simple passage sur le léger tapis d’amorce suffit à remuer les particules et les dégager vers la surface. Ce sont des signes à surveiller. Au contraire des saisons plus clémentes, il faut revoir les quantités. Et 1 kg d’amorce sèche suffit à pêcher durant plusieurs heures.

 

Pour appauvrir l’amorce, qui en fait servira aussi et surtout de véhicule pour les esches vivantes qu’on y introduit, Olivier ajoute toujours entre 30 et 50% de terre. L’amorce reste alors bien en place ; car au contraire de ce qu’on pourrait penser, les canaux sont loin d’être totalement immobiles et une faible dérive peut décaler les poissons loin de l’impact des boules d’amorce. La couleur de l’amorce est importante elle-aussi et est dictée par la couleur de l’eau.

On dit que les amorces sombres voire noires sont dédiées à la pêche au coup du gardon, il n’en est rien. Plus l’eau est claire, plus l’amorce d’Olivier est sombre. Et plus l’eau se fait mâcher par les eaux de pluie ou de neige, par exemple, plus l’amorce sera claire.

L'amorce pour la pêche

Une amorce brune sombre est passe-partout en hiver

  1. Les appâts pour la pêche de la brème en hiver

Tout comme l’amorce, la quantité d’appâts vivants introduite dans l’amorce dépend du nombre de poissons sur le coup. Au démarrage, il vaut mieux être prudent et n’en verser qu’une pichenette, on peut toujours en rajouter par la suite. Les pinkies sont de petits asticots dont la brème est friande, tout comme toutes les autres espèces. Leur défaut est d’être hyper mobiles, même dans des eaux froides. Olivier conseille donc d’utiliser des asticots congelés afin d’être certain qu’ils restent bien dans l’amorce.

Le luxe est de pouvoir disposer d’un apport de fouillis de vers de vase qui reste un appât de choix tout au long de l’année. Encore une fois, il est possible d’utiliser du fouillis de vers de vase congelé; dont on aura fait réserve aux beaux jours. A l’hameçon évidemment, mieux vaut privilégier les mêmes appâts, pinkies vivants et/ou morts et vers de vase.

Appâts pour la brème

Pinkies et vers de vase, les esches reines pour la pêche en canal

Jamais sans ma coupelle Pour Olivier, pêche d’hiver rime avec discrétion et précision. « Je suis un adorateur de la coupelle d’amorçage. En hiver, encore plus. Elle permet de maîtriser les quantités et offre une précision et une discrétion extrêmes. Je réalise mon amorçage de départ et de rappel uniquement à la coupelle. Ne croyez pas qu’il s’agisse d’une perte de temps; bien au contraire, en plus elle donne confiance car on est toujours sûr de pêcher sur son amorce. »

Pêche de la brème à la coupelle

La coupelle offre une discrétion et une précision extrêmes

 

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