Comment pratiquer la pêche au coup avec Garbolino.fr ?
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Après deux mois passés à écumer les coins de proximité, Mai a donné des envies d’ailleurs. Cette année, nous avons pris la direction d’une destination jusqu’alors inexplorée : le Jura. Pêche de la truite en mai au toc, mais pas que.

L’explosion de la communication autour de ces rivières depuis 2 ans, émanant de cercles que je n’ai pas vraiment l’habitude de fréquenter,  avait surtout inspiré un certain scepticisme au pratiquant misanthrope que je demeure.

Le caractère méconnu d’un coin est l’un des piliers de mon credo et tout excès de fréquentation devient vite rédhibitoire.

Pêche de la truite au toc en mai dans le Jura

Toutefois, cette position peut s’assouplir de temps à autres, en particulier si les deux conditions suivantes sont remplies :

  • les poissons que l’on trouve sont esthétiquement privilégiés (en l’occurrence, ils sont splendides et gros, petite précision qui a son importance)
  • et le cadre bucolique (les associables supportent souvent mieux la cohabitation dans un cadre apaisant et champêtre).

Ainsi, bien que restant très septique face aux modes qui affublent notre loisir, que ce soit en terme de destination ou de technique, je mis de côté (pour un temps du moins) mon anticonformisme primaire et me laissais tenter par le département « in » du moment. La cible reste la même (les truites zébrées de souche méd), mais le milieu change radicalement entre les rivières froides de montagne haut-alpines et les cours d’eau paisibles chargés en calcium des vallées jurassiennes.

 

Autre aspect intéressant de cette découverte : le choc culturel. Découvrir la pêche dans le Jura pour un tocqueur façonné à la sauce pyrénéenne, c’est un peu comme faire écouter l’intégrale des Sex Pistols à une violoncelliste fraîchement émoulue du conservatoire. Le dénouement est pour le moins incertain, assurément, mais tout peut très bien se passer à condition d’y mettre un peu d’ouverture d’esprit.

Les ingrédients de la pêche sur ces secteurs (eaux lentes/grosses truites/faible densité/pêche à vue) sont en tous points opposés avec ceux qui me sont familiers. Pour quelqu’un dont l’excitation au bord de l’eau n’est calmée que par la rapidité de prospection et la cadence de touche, ça promet d’être dépaysant. Autre changement notable (que je m’impose celui-ci), pas question de prélever le moindre poisson sur ces rivières à faible densité. Si la consommation de quelques truites est un plaisir que je m’accorde volontiers de temps à autres (au mépris de la doxa moderne qui le stigmatise), les gros poissons, d’autant plus lorsqu’ils vivent dans des milieux fragiles comme ces rivières de l’Est, parviennent toujours à m’émouvoir suffisamment pour repartir à l’eau. On ne tire pas sur l’ambulance.

Etre obtus peut faire rater de bonnes expériences,  je suis donc parti dans le Jura… avec un certain scepticisme certes, mais surtout une grande curiosité !

En route pour le Jura

Autant le dire de suite, les deux excursions furent toutes deux assez catastrophiques en termes de résultats. Faute à la malchance peut être?

  • considérant l’explosion des débits pour la première
  • à la maladresse plus certainement. Durant la seconde en particulier, un de ces fameuses journées où la mécanique s’enraye et où rien ne rentre malgré les nombreuses opportunités.

 

C’est avec Jean-Michel que je me rends sur les lieux la première fois. Le trajet aller se faisant sous des trombes d’eau, ce qui était censé être initialement un petit-cou-d’eau-faisant-bouger-les-poissons s’est en fait révélé être une bonne crue printanière, anéantissant tout espoir de pêche agréable (comprendre en évitant le recours aux plombs de 0) et  réduisant le temps de pêche efficace à une grosse journée, au cours de laquelle les Extreme Trout ont repris du service. Plombée lourde et étalée/ver de terreau au programme. Une pêche beaucoup plus subtile qu’il n’y paraît. Même le puriste de la mouche a succombé :

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 1

 

Avec le talent qu’on lui connaît :

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 2

 

Quelques intrus se sont mêlés à la fête :

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 3

 

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 4

 

Et quand même ce pour quoi  nous étions venus :

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 5

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 6

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 7

 

Pour la deuxième tentative, Coline et Benji se greffent à nous. Comme évoqué précédemment, elle demeure également pauvre en poissons mais très riches en péripéties, à la fois halieutiques (séjour durant lequel nous avons expérimenté les différentes façons de vendanger : décroché sur chandelle, raté au ferrage, hameçon ouvert, cassé…etc.) et annexes (sombres histoires de roues crevées, tympan perforé, portable noyé/broyé et j’en passe).  On a quand même réussi à mettre au sec quelques poissons, au toc :

 

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 8

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 9

Ou à la mouche quand le moment s’est fait sentir :

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 10

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 11

Certains plus ou moins désirés :

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 12

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 13

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 14

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 15

 

Une approche totalement nouvelle, dépaysante et très plaisante… vivement la prochaine !

Un dernier week- end Cévennol de pêche de la truite au toc

Aux antipodes de ces milieux riches, le dernier week-end de pêche de mai a été marqué par un retour en terre cévenole. Histoire de profiter d’un court créneau de débit favorable avant l’installation des grosses chaleurs :

En cette après midi, l’eau est à 13°C, le temps est orageux et les poissons sont dehors. La pêche est plutôt facile (à défaut d’être passionnante). Les truites mordent avec bravoure sur les coups marqués. Elles nous autorisent un pêche détendue, méninges au repos, ce qui, de temps à autre, est somme toute assez agréable :

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 16

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 17

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 18

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 19

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 20

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 21

Un montage tout aussi simple, 4 plombs de 7 et un petit terreau esché sur un hameçon Gamakatsu 1040R n°12

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 22

Pêche de Mai 2015 Scodavolpe 23

 

De retour dans les Hautes Alpes, la meilleure période de l’année pour le toc a débuté. La fin de la fonte… récits à suivre prochainement !

 

A bientôt !

 

Simon SCODAVOLPE

 

 

 

 

 

 

Pêche-au-Pain-avec-Diego-Da-Silva-1

Dans le numéro de Mai Juin d’Info Pêche, Nicolas Béroud a suivi Diego Da Silva et ses camarades de club sur les bords de la Marne à Château Thierry dans l’Aisne. Alors pour bon nombre de compétiteurs, il n’y a que la pêche avec amorce, fouillis et vers de vase qui compte, Diego nous démontrer encore une fois sa totale ouverture d’esprit et lecture de la rivière Marne.

> Lire l’article complet

Source Info Pêche Mai Juin 2015.

montage peche au pain de mie gardon étang canal rivière hiver pour la Diego da Silva

Un article très complet de Nicolas Béroud dans Info Pêche

peche au pain de mie gardon étang canal rivière hiver pour la Diego

Pour en savoir plus sur la pêche au pain

Ce très bel article d’Info Pêche vient parfaitement compléter l’article d’Olivier Wimmer sur la pêche au pain en hiver.

Pour en savoir plus sur la pêche au coup

Nous vous conseillons  de consulter notre site garbolino.fr et en particulier la section dédiée à la pêche au coup. Par ailleurs vous pouvez, nous suivre sur la chaîne Youtube Garbolino, sur laquelle vous pourrez suivre de nombreuses présentations, conseils et astuces. Pour la pêche de compétition, mais aussi pour la pêche de loisir.

Si vous souhaitez voir des conseils de Diego Da Silva, nous vous conseillons en particulier:

Histoire

Fondée en 1945 par Henri Garbolino, l’entreprise est une marque de pêche française, . En 1960, les premières cannes en fibre de verre apparaissent. Dès 1977, c’est le composite qui apparaît. Puis, le carbone avec de l’utilisation de l’enroulement ou des nappes. Aujourd’hui, la majorité des pays européens ont des produits Garbolino sur leur marché. Parmi les différentes techniques de pêche, la marque se concentre en particulier sur la pêche au coup, grande canne, anglaise et feeder. Elle est aussi une marque reconnue pour la pêche de la truite aux appâts naturels.

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Championnat du Monde de pêche au coup Handipêche 1er au 6 Juin Cabeção, Mora, Portugal

Le Championnat du Monde de pêche au coup Handipêch, s’est déroulé simultanément à celui des vétérans. Cette année c’est la splendide rivière Raia, l’un des plus beaux parcours portugais, qui accueillait les débats. Le site offre de multiples possibilités de pêche, avec toutes les subtilités que cela entend. Grâce à son excellente connaissance du parcours et une très bonne préparation, le Portugal a remporté la mise par équipe et notre ami Joao Rodrigues a été sacré Champion du Monde individuel.

 Joao Rodrigues Garbolino Fishes (1)

Choix multiples

Trois stratégies de pêche étaient envisageables, toutes complémentaires et payantes à certains stade du déroulement des manches.

  • Une pêche d’ablettes de 10 grammes de moyenne, avec des flotteurs des 4X16 à 4×18 dans un mètre de profondeur et à 4 mètres de distance environ,
  • Soit une pêche à l’anglaise sur la rive opposée à près de 60 mètres pour viser carpes et barbeaux à l’asticot collé ou au maïs,
  • Ou bien une pêche à la grande canne au coup de 11,50 mètres pour viser les mêmes poissons qu’au moulinet, pour des poids avoisinant 800 à 1500 grammes.

Une stratégie d’équipe gagnante pour ce championnat du monde de pêche au coup Handipêche

Groupe Handipêche Portugal 2015

Le groupe Portugais lors des Championnats du Monde Handipêche 2015 à Cabecao (Portugal)

Les cibles étaient des poissons sauvages d’une vivacité et combativité exceptionnelles. La première manche s’est très bien déroulée grâce à une alternance parfaite des deux techniques, grande canne ou coup et anglaise. Ainsi l’équipe remporte la manche avec 9 points (3 victoires de secteur et une place de 6ème).

Le lendemain, même si les choses ont été plus compliquées, les champions portugais ont réussi à attirer et capturer les gros poissons avec des asticots collés et des graines.

Joao a été grand artisan de cette victoire en remportant deux fois son secteur. Il est donc sacré Champion du Monde individuel en devançant Oscar Ferrari (Italie) et Bill Galt (Angleterre).

  • Les montages de lignes pour ces carpes et barbeaux hargneux devaient dont être à la hauteur.
    • Le nylon employé était d’un diamètre de 18/100ème
    • Des élastiques de 2.1 mm creux (Garbolino CoEx Bazookarp)
    • Hameçons forts de fer d’une taille N°16 sur des bas de ligne entre 12 et 14/100ème.
    • Les flotteurs supportaient entre 0.3 et 1gr.
  • Tous ensemble, les équipiers portugais ont décidé de pratiquer la pêche qu’ils maîtrisent le mieux, c’est-à-dire la carpe au moulinet et à la grande canne.

Joao Rodrigues Fishing

Joao sur le magnifique parcours de la rivière Mora

Nous tenons à féliciter Joao pour sa magnifique victoire. Nous le remercions d’avoir porté une nouvelle fois au plus haut les couleurs de Garbolino. Merci aussi à José Calado pour son aide précieuse dans la rédaction de cette brève.

Joao Rodrigues Garbolino World Champion

Quel moment de bonheur!

Les belles et grandes épreuves ont fleuri ces dernières années dans le calendrier national. La France n’a rien à envier à ses voisins européens et proposent aujourd’hui des matchs parrainés par de grandes enseignes auxquelles les compétiteurs se battent pour participer. C’est le cas du Rameau d’Or, épreuve de pêche au coup en américaine, se tenant sur le splendide lac de Fishabil à Loscouët Sur Meu dans les Côtes d’Armor les 24 et 25 mai 2015.

Une épreuve qui sourit aux pêcheurs Garbolino

Diego Da Silva accroche à son Palmarès une nouvelle victoire en remportant cette édition 2015.Il avait finit second en 2013 derrière la paire que formait Florian Muller et Olivier Wimmer, qui ont bien failli remettre cela en 2014 en finissant second (cf. Interview Olivier)

Fort de son expérience, Diego a su aborder l’épreuve comme il se doit. Il revient sur les deux manches.

PODIUM RAMEAU D'OR 2015 pêche coup américaine

Le podium du Rameau d’Or 2015

Le Matériel utilisé

« Au niveau du matériel et malgré la faible profondeur (moins de deux mètres) nous avons préparé des cannes anglaises équipées de flotteurs coulissant et fixes puis des lignes pour la canne  en 15/100 pour des poids de flotteurs entre 0.6 et 3gr équipées de bas de lignes de 15cm en 10/100 et 12/100, 14/100 hameçons de 18 à 12. Du lourd pour faire face à une densité de poissons extraordinaire ! »

Les esches et l’amorçage

« Pour chaque manche de 5 heures, nous avions prévu 1kg de fouillis de vers de vase, 1 litre de casters, 1kg de vers de terreaux et 1 litre de gozzers rouges et jaunes. Nous avons préparé deux coups distincts. Le premier pour la grande canne à 11,50m. Puis le second à l’anglaise à 30m et jeté une dizaine de boules sur chaque coup. »

Le déroulement de l’épreuve

Les 36 pêcheurs sont répartis autour du lac sur 4 secteurs. Tous sont différents dans leur topographie et donc il convient d’aborder la pêche de manière différente.

« Lors de la première manche, nous avons eu beaucoup d’anguilles sur le coup sur le poste le plus profond du lac. Nous avons concentré notre pêche sur la pêche à l’anglaise. Nous allions voir régulièrement sur le coup à 11 m, mais chaque tentative se soldait par un casse d’anguille. Au fond de nous, nous espérions que les brèmes finiraient par rentrer. Au final, nous finissons tout de même  2ème du secteur avec 38kg de plaquettes.

Nous avons rappelé régulièrement à l’anglaise pour maintenir les poissons sur le coup. Mais avons bien noté que le bruit des boules qui tombaient finissait par attirer les silures. Des remous gigantesques trahissaient leur présence sur le coup.

Pour la seconde manche, la difficulté était de rappeler sans faire de bruit.

Le lendemain, nous avons abordé le poste de la même manière que la veille au départ, mais les poissons se sont installés à 11,50m rapidement. Nous n’avons du aller à l’anglaise que lorsque nous avions moins de touches en raison des carpes ou des silures. Nous avons gagné cette fois avec presque 67kg de plaquettes. »

Une préparation importante pour 1 match de pêche au coup en américaine

« C’est au lac de Ploërmel la veille de l’épreuve que nous avons effectué un réglage des élastiques, choix des hameçons et réglages des anglaises. Cette préparation s’est avérée importante puisque l’entrainement avait été interdit sur le plan d’eau. Fishabil est un plan d’eau magnifique avec une quantité incroyable de poissons. L’accueil et une organisation exemplaire, un esprit sympathique comme on aime retrouver au bord de l’eau expliquent ce succès ! »

L’avis d’Olivier Wimmer, 3ème participation à l’épreuve

« Ce lac est d’une densité piscicole phénoménale ! Les poissons blancs sont totalement délaissés par les utilisateurs habituels du lac qui se focalisent sur les spécimens, carpes et silures. Les brèmes ont donc tout le loisir de croître en nombre et en taille. La moyenne des prises se situe aux alentours des 250 gr par prise. Quand on jette un œil au poids global capturé, ça laisse une idée du nombre de poissons qu’il faut accumuler dans la bourriche pour espérer figure.

C’est donc une pêche rapide certes où chaque détail matériel et technique compte.

Comme à chaque fois que je participe, j’avais équipé ma Garbolino Diamant, de kits Elastic Control dans lesquels étaient installés les nouveaux élastiques creux d’1,5mm. Suffisamment forts pour contrer de beaux poissons et les mettre au tablier, ils s’expulsent aussi très bien du scion au ferrage, un détail important.

Idem pour les cannes anglaises, il fallait recourir à des cannes relativement souples capables d’encaisser des ferrages toniques; sans que le poisson ne se décroche et aptes à ramener en force des poissons de belle taille. Les Garbolino Tectra Match ont fait du beau boulot (3,90m – 7 à 20gr).

Même si le résultat n’est pas au rendez-vous cette année, nous avons capturé avec mon ami David Monsigny, près de 80 kilos de poissons en deux jours. Il n’y a pas de quoi être déçu. Vivement l’année prochaine pour prendre notre revanche ! »
Wimmer Monsigny Fishabil 2015 pêche coup américaine

La magnifique pêche de David et Olivier lors de la première manche. Elle leur permet de finir 4ème de la manche avec plus de 48 kilos de poissons.

Darren Cox et une magnifique brême prise en surface

La pêche de la brème en étang: pêche exclusive de fond? On pense souvent que les brèmes ne se nourrissent que sur le fond, c’est une grossière erreur.

Démonstration avec un maître en la matière, Darren Cox.

Une belle brême prise au coup en surface

Darren Cox nous présentant un magnifique poisson leurré sous la surface

Pêche de brème en étang: la solution contre-nature de Darren

Lorsque les températures sont élevées ou simplement que les brèmes sont dominantes dans un plan d’eau, il est possible de générer une importante compétition alimentaire. C’est l’occasion de réaliser de très grosses bourriches.

Lorsqu’on pêche sur le fond comme nous avons coutume de le faire, en déposant une bonne quantité d’amorce, les brèmes ont tendance à se focaliser sur les farines qu’elles n’ont aucun mal à saisir, plutôt que sur l’esche qu’on présente à l’hameçon. Le danger est que ces satanés poissons finissent par se rouler dans l’amorce et pour le pêcheur d’enchaîner les fausses touches et aussi… les harponnages accidentels.

Darren a une solution pour remédier à ce phénomène. Il va contraindre les brèmes à venir se nourrir en surface. Elles vont donc être obligées d’observer un va et vient de leur zone de confort (les couches inférieures) vers la surface pour être les premières à se saisir de ce que Darren leur propose.

Pellets plutôt qu’amorce : Une pêche hyper active

Pour se faire, Darren va se passer d’amorce et utiliser plutôt des granulés. Ils remplissent le rôle d’amorce et d’esche à la fois, sont suffisamment riches pour maintenir les poissons sur place durant des heures et sont extrêmement simples à préparer.

Pellets attendris et nuageant

On submerge les pellets  d’eau pendant quelques minutes puis essorés. Ils sont ainsi légèrement plus tendres et surtout dégagent un “lait” en descendant dans la couche d’eau.

Eschage d'un gros pellets pour contraster avec les pellets agrainés

A l’hameçon Darren place un gros pellet pour contraster dans la masse des granulés qu’il propulse à un rythme effréné

Point d’amorçage lourd de départ. Bien installé sur son siège, la fronde ne quitte pas la main de Darren qui pratique un agrainage intensif à l’aplomb de sa canne et toujours dans le rayon de son flotteur. La règle du « peu, mais souvent » prime. Une dizaine de granulés doivent percer la surface à chaque fois. Il est très important que le flotteur gravite toujours dans le même champ que les pellets. La précision du geste est donc très importante.

Brême prise en surface par Darren Cox (2)

Peu mais souvent est à la règle

Agrainage intensif de pellets pour une pêche de brêmes en surface

Canne tenue à une main et précision du geste sont la clé du scucès.

Pour déterminer la profondeur de pêche, il n’y a pas de règle précise. C’est la qualité des touches qui va dicter la position du flotteur sur la ligne. Il ne faut pas hésiter à varier jusqu’à tant que les touches soient franches et directes.

Brême prise en surface par Darren Cox (1)

Jusqu’au coucher du soleil, il est possible de prendre des poissons sous la surface

 Résultat garanti, démonstration en vidéo !

Matériel utilisé par Darren Cox

  • Canne Garbolino Super Legion 13 mètres
  • Elastique installé sur un kit top 2 Match Lite ELC
  • Elastique plein Garbolino Latex couleur 0.8mm et Creux Bazookarp Coex 1.8mm
  • Flotteur DC 18 de 0.6 à 1.5gr
  • Nylon Garbolino Topix de 12 à 16/100ème

Le mois de mars est enfin achevé… oubliées les crues et les niveaux d’eau très hauts, qui dans l’ensemble, terniront ces quinze premiers jours d’ouverture au Pays Basque. Après quelques sorties et guidages au toc en petites rivières et ruisseaux, ce début d’avril fût l’occasion d’un premier guidage Truite au leurre avec Laurent. Formé à l’école des carnassiers, il est l’exemple parfait du pêcheur tout d’abord envoûté par les eaux vives, et ensuite désarçonné à l’issue de ses premières sorties.

Laurent truite banca 2015

Une truite emprisonnée dans les mains de Laurent, mais relâche obligatoire bien sûr.

Suivez nos pas dans la rivière, je vous-y guide, voici les tout premiers conseils donnés à Laurent…

Un premier choix essentiel, celui du lieu d’apprentissage pour la truite au leurre.

Donc Laurent, tente d’éviter :

  • Le charmant ruisseau bordé de part et d’autre de végétation: bucolique certes, mais patience, tu ne maîtrise pas encore la précision du lancer nécessaire.
  • La grande rivière : attirante par ses promesses de gros poissons et la facilité apparente d’y lancer. Un peu de patience avant de te familiariser avec la lecture des postes et des courants.

 

truite m banca ouv 2015

Nous partons donc aujourd’hui le long de plusieurs parcours de la Nive des Aldudes, une rivière large de  4 à 6 m en moyenne, offrant une grande diversité de configurations et bordée tantôt de champs, de plages de galets ou de végétation.

truite au leurre

Sa canne pointée vers le bas, Laurent s’applique à faire évoluer son leurre au ras du fond de galets. Au plus près de la tenue des poissons ce jour-là.

Deux premiers « accessoires » indispensables :

Un waders : même si tu choisis une rivière de taille modeste ne pars pas en bottes ou en cuissardes. A première vue, les waders ne semblent pas indispensables et pourtant

Par exemple :

  • Bien pratique pour changer de berge, quand un obstacle infranchissable du bord (végétation dense, barbelés) te priveras soudain, un jour ou l’autre, de gagner LE poste immanquable.
  • Et surtout, pour aller décrocher tes leurres !!, c’est bizarre… il manque toujours 5 cm aux cuissardes pour atteindre la branche d’en face !
  • Des lunettes polarisantes : ok, je le répète souvent (elles évitent les reflets de la surface et permettent de mieux apprécier la profondeur). De plus dans le cas présent: elles protégeront tes yeux du retour violent d’une cuiller ou d’un leurre. Le jour où tu verras l’un deux te revenant dessus comme une balle, après un décrochage dans les branches… tu me comprendras.

Un ensemble « passe-partout », parfait pour notre rivière :

  • Un lancer de taille « moyenne » La Trout Hunter PN (1m65) ou La Tectra PN (1,80m) canne basse tu pêcheras bien « creux », au raz du fond, sous le courant de surface, et canne haute tu contrôleras efficacement ton leurre en lui faisant déjouer les obstacles. Une puissance de 2-8 gr te laissant la possibilité de varier les grammages à volonté en fonction de la profondeur et du courant.
    Un moulinet 1000 à 2000, Starter FD ou Avenger FD par exemple

Tresse ou nylon pour la truite au leurre ?!

Les deux sont possibles. Pour les  pêches de la truite au leurre, je reviens de plus en plus au nylon. Je le choisis pour son élasticité amortissant des coups de têtes saccadés et frénétiques et après avoir utilisé de la tresse (non-extensible) de façon trop systématique. Dans les deux cas, j’apprécie un fil qui se détache bien du décor ambiant. Tresse blanche ou fil fluo par exemple. Tu contrôleras plus efficacement, surtout au début, les passages au ras des postes. J’y rajoute ensuite 1m50 de nylon translucide.

  1. Le nylon. Je le privilégie en ruisseau ou rivière moyenne : un nylon de 14% à 20% (en fonction de la saison, du rapport débit-profondeur de la rivière et donc du poids la taille des leurres). Tu décrocheras bien moins de poissons ! Une truite entre 18 et 28cm env. gesticule comme une folle et te régalera de chandelles hors de l’eau : au minimum une décroche sur deux en général. Avec une tresse et une canne trop raide : le ratio de poissons perdus grimpe très vite.
  2. La tresse. Je la privilégie en grande rivière à la recherche de beaux poissons : le confort de glisse et la précision en longue distance est incomparable, en 8% par exemple. Les truites recherchées dans ce cas dépassent les 30 cm, plus lourdes, elles gesticulent moins… et se décrochent donc plus rarement. Ne « finasse » pas trop, Un nylon de 24% à 28% en bas de ligne ne bridera généralement pas des leurres parfois XL de 6 à 12gr env. et permettra de les décrocher plus souvent lorsqu’ils se révèlent inaccessibles.

 

Leurre phoxy + queue

Une petite friandise maison (Phoxy Minnow de Sakura). Je ne résiste pas parfois à donner une touche de vie supplémentaire (souplesse) à mes leurres (durs !).

Le bilan de cette après-midi printanière, des moments d’activité courts mais marqués. 8 poissons touchés, dont 4 décrochés et 3 truites, bref de l’action !… l’essentiel.

Rendez-vous pour de nouveaux conseils sur ce sujet lors de prochains articles. Le temps de fréquenter de plus larges rivières et de croiser (peut-être) quelques jolies panthères….

G Chavanne banca truite

Votre guide du jour… vous présentant un poisson de Laurent. Pas de monstres recherchés ce jour-là, mais après des conditions bien délicates, cette truite récompense la ténacité du stagiaire!

Guillaume Chavanne
www.guide-bask-peche.com

Une saison de pêche de la truite comporte plusieurs moments clés, des périodes fastes où le fonctionnement de la Nature décuple l’appétence des poissons.

Sur les cours d’eau de montagne que je fréquente, je citerais:

  • le mois de mars (avec ses éclosions d’éphémères qui éveillent l’attention de truites braves post-ouverture et le confinement des poissons à certaines zones stéréotypées qui favorise leur localisation en eaux rapides),
  • la fin de la fonte des neiges (moment où les phases d’alimentation sont encore longues)
  • et le mois de septembre (où un refroidissement de l’eau diminue souvent la sélectivité des truites dans les eaux maigres).

 

De son côté, le mois d’avril fait figure d’épouvantail lorsqu’on pratique en montagne. L’arrivée des premiers jours chauds de l’année, lorsque l’isotherme 0 dépasse la barre des 3000m, est souvent plus appréciée par les cueilleurs de morilles et les dépressifs saisonniers que par les aficionados de la truite.  Le pêcheur, prosaïque personnage, voit surtout en ces prévisions météo l’arrivée des eaux grises. Donc la nécessité de monter haut en altitude pour retrouver une teinte à peu près correcte (nous y reviendrons bientôt).L’alternance de périodes froides/chaudes/humides  conduit à des niveaux fluctuant, avec plus ou moins d’inertie selon le type de bassin versant.

 

Ainsi, le mois d’avril 2015 n’a pas échappé à la règle, et nous a proposé tout ce qui existe en termes de conditions hydrologiques entre les deux extrêmes : eaux basses et claires/eaux fortes et turbides.  La qualité de pêche a suivi ces fluctuations et la période a apporté son lot de plans franchement foireux, de longs trajets en voiture, de créneaux favorables courts et de moments d’euphories succédant à des torpeurs impénétrables, sans qu’il soit toujours possible de palper la raison de ces changements de rythme.

Comment s’adapter pour la pêche de la truite en montagne en avril?

Pour s’adapter convenablement, deux solutions principales existent :

  • la première, sans doute la plus efficace mais la plus coûteuse (à la fois en temps et en énergie fossile lorsqu’on vit perché à 1300m d’altitude) : descendre vers le piémont pour rechercher des cours d’eau de régime pluvial qui démarre leur période faste.
  • La deuxième : s’adapter en montagne en profitant des rares créneaux favorables.

 

Durant la majeure partie du mois, la deuxième option a été plébiscitée et la pêche s’est réalisée sur les affluents à peu près en place. En réalité, je devrais plutôt dire sur un tronçon court-circuité d’un affluent (sans doute le seul bénéfice que nous pouvons tirer du bétonnage organisé qui massacre nos cours d’eau de montagne, sous l’autel de ce que certains osent qualifier d’ « énergie verte »).

Report Avril Simon Scoda.1

 

Report Avril Simon Scoda.2

 

Report Avril Simon Scoda.3

 

Report Avril Simon Scoda.4 pêche truite montagne avril

 

Sur le grand cours d’eau, le temps de pêche s’est réduit à une poignée d’heures : n’étant pas transcendé par la technique « toc au ver en eau marron » (bien que ne doutant pas de son efficacité), les visites auront été rares, à l’occasion de coup de froid bloquant la fonte. Les poissons ont certainement profité de conditions de turbidité plus favorables pour s’alimenter et les résultats ont été corrects. Les March Brown étant toujours de la partie, le créneau de milieu de journée en nymphe a rapporté son lot de truites :

 

Report Avril Simon Scoda.5 pêche truite montagne avril

 

Report Avril Simon Scoda.6 pêche truite montagne avril

 

Report Avril Simon Scoda.7 pêche truite montagne avril

 

Report Avril Simon Scoda.8 pêche truite montagne avril

 

Dès la dernière semaine du mois, une hausse croissante des niveaux a anéanti les chances de réussite sur ces coins de proximité. Aussi  le passage en mai fut l’occasion de quitter les Hautes-Alpes pour rendre visite aux régions voisines ! A suivre.

 

A bientôt

Simon SCODAVOLPE

Le site garbolino.fr vous présente depuis plusieurs mois un contenu riche en informations, et en partage de la part de passionnés des différentes techniques. Nous avons voulu pour commencer cette série de portraits vous présenter Simon Scodavolpe que nous suivons très régulièrement dans les colonnes de notre site.

Laissons la parole à Simon afin qu’il  nous parle de son histoire, de son parcours et de sa passion. Nous en profitons pour le remercier pour le partage, et la sincérité de sa passion, que l’on ressent dans tous ses récits.

Peux- tu nous expliquer comment est née ta passion pour la pêche?

Simon Scodavolpe: je n’avais aucune prédisposition à devenir pêcheur. Ma première rencontre avec une canne fut assez fortuite et s’est produite au détour d’un ruisseau à vairon de mon Gers natal. D’abord assez circonspect face au réel intérêt de cette activité, c’est avant tout une histoire d’amitié, avec mon camarade d’enfance Alexandre, qui m’a entraîné au bord de l’eau dans un premier temps.

Petit-à-petit, une expérience en appelant une autre, j’ai commencé à pêcher plus régulièrement de mon propre fait. Il faut dire que ma taille élancée me poussait d’avantage à manier des cuillères qu’à en recevoir sur un terrain de rugby (sport national de mon département et occupation principale de mes semblables). Un voisin plus âgé provoqua ensuite la rencontre avec le poisson qui me fit totalement basculer : la truite fario.

D’abord attiré par la perspective d’évasion (à l’âge de 10 ans, faire 100 km pour “aller pêcher” donne une toute autre dimension à la chose), je découvrais le territoire pyrénéen avec un regard contemplatif et accordais autant d’importance aux cadres de mes sorties qu’au résultat en lui même.

Deux maîtres en VHS

Comme toute passion naissante s’accompagne d’une soif d’apprentissage, je lisais “Pêche pratique” et visionnais en boucle des vhs sur les pêches de la truite. Rapidement, je m’identifiais à certains pêcheurs de renoms et mes deux maîtres devinrent Olivier Plasseraud et Alphonse Arias (j’avoue me souvenir quasiment par cœur des répliques de leurs films de l’époque), à la fois pour leur charisme, mais sans doute aussi parce que leur accent chantant et les coins qu’ils fréquentaient m’étaient familiers. Ces deux pêcheurs sont sans doute ceux qui m’ont le plus influencé à ce jour, d’autant plus qu’ils sont devenus des amis.

Toujours sous l’impulsion d’Alexandre, je découvrais à l’âge de 12 ans l’univers grandiose des lacs d’altitude. Je me souviens encore d’un article consacré au cristivomer lu en 1997 dans un numéro de la “Pêche et son environnement” qui m’avait alors totalement fasciné. A 15 ans, nous randonnions et bivouaquions sans autorité parentale, le  flegme et le mètre quatre vingt dix de mon camarade avaient sans doute été jugés suffisamment protecteurs pour nous laisser évoluer seuls en haute montagne. Nous pêchions uniquement au vairon manié, avalant les kilomètres de berges à saute mouton et grillions des truites pour le repas du soir.

Les randos pêche ont dès lors occupé tous mes étés avec une assiduité croissante dès l’acquisition du permis de conduire (cette passion m’a conduit à co-écrire un livre sur la pêche en lacs de montagne en 2011 intitulé le « Guide randos-pêche en lacs de montagne »).

 

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Simon est un véritable touche à tout de la pêche des salmonidés de la truite en Eaux Vives aux lacs de montagne

 

Et ton goût pour le partage ?

Simon Scodavolpe: en 2006, mettant à profit mon temps libre d’étudiant, je provoquais la rencontre avec Olivier Plasseraud et débutais la rédaction d’articles pour la revue Salmo.

Au contact des autres collaborateurs, je saisis vraiment la portée de la pêche de la truite en eaux vives et en retirais ce qui est devenu mon leitmotiv : la logique du bon moment, au bon endroit, avec la bonne technique.

Naturellement, pour y parvenir, j’ai toujours méprisé les clichés affublant certains modes de pêche et le snobisme halieutique qui caractérise certains pratiquants.

Portrait de Scoda 2 simon scodavolpe

Pêche au Toc, Vairon, Mouche, … Simon ne s’interdit aucune technique de prospection pour la traque de son poisson favori

 

La pêche comment la vis- tu au quotidien?

Simon Socdavolpe: prétendre aujourd’hui que la pêche de la truite me passionne est sans aucun doute un euphémisme, tant elle a conditionné (et conditionne encore!) tous mes choix de vie.

De mes études à mon atterrissage professionnel (suite à une nécessité de quitter les Pyrénées à contre cœur il y 3 ans), tout a été pensé et réfléchi dans un seul but : pouvoir passer un maximum de temps à courir les berges de première catégorie.

Passer un maximum de temps au bord l’eau

Je suis accaparé par les salmonidés et leurs milieux, au point de passer parfois pour un associable.  Je vis pêche, de mes lectures (depuis la révélation qu’a constituée le courant Nature Writting par le biais de son fantastique auteur John Gierach) jusqu’au contenu de mon assiette (oui je mange des truites !). Profondément attaché aux valeurs traditionnelles, je reste perplexe face à la déferlante technologique récente, regrettant un peu de voir des jeunes générations plus attirées par le côté bling-bling des carnassiers aux leurres, que par les plaisirs simples et profonds inhérents aux salmonidés.

Aujourd’hui catapulté dans les Hautes-Alpes, je pêche essentiellement les rivières de Provence (des Cévennes où réside une partie de ma famille aux contreforts des Alpes du Sud) et je me délecte de découvrir ces nouveaux territoires. Pour combler le mal du pays, je profite des visites familiales pour retourner pêcher dans les Pyrénées, et notamment les lacs de montagne dont la beauté reste inégalée à mes yeux.

Portrait de Scoda 3 simon scodavolpe

Depuis quelques mois, j’ai la chance de faire partie de l’équipe GARBOLINO. Cette marque reste associée à la truite depuis ma plus tendre enfance. Epoque où elle commercialisait le moulinet à talon pyrénéen Corsec. Elle reflète au mieux la diversité qui caractérise la pêche de ce poisson en France; à travers la variété de l’équipement mis à disposition des pêcheurs. En effet, sa philosophie correspond finalement assez bien à ma conception de la pêche. La sortie en 2015 d’une nouvelle version de la célèbre canne Pyrénéenne  est la parfaite illustration.  Attachée aux traditions sans se montrer réfractaire à l’évolution !

A bientôt sur Garbolino.fr !

 

Portrait de Scoda 4 simon scodavolpe