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Quels sont les facteurs de réussite d’une partie de pêche au toc réussie? Cet article a pour vocation de s’attaquer à certaines légendes tenaces qui touchent cette technique.

Prenons pour exemple quatre thèmes maintes fois rebattus, parfois sans réels discernements :

1. La construction de la plombée pour la pêche au toc

Le sujet de la plombée passionne les pêcheurs au toc. On ne compte plus les pages, qu’elles soient papiers ou numériques, dédiées à cet enfilade de cristallogène.

La règle antédiluvienne, dogmatiquement rabâchée par quelques grands noms de la discipline, pourrait se résumer de la façon suivante : «  il convient de faire évoluer sa plombée à chaque poste selon le courant et la profondeur ».

Cette théorie est quasiment inapplicable sur le terrain. En effet, la perte de temps engendrée par des modifications incessantes du bas de ligne n’est en rien compensée que le gain d’efficacité découlant d’une présentation améliorée de l’appât, d’autant qu’il est possible de l’obtenir par d’autres subterfuges.

Par ailleurs, cette démarche aveugle va à l’encontre de la stratégie de pêche génératrice de réussite qui consiste à définir sur quel type de postes se trouvent les truites tel jour à telle heure, afin de les cibler exclusivement. Dans l’idéal, on pêche donc un seul couple vitesse/profondeur, correspondant à une seule plombée.

En pratique, j’utilise une plombée d’ensemble en m’adaptant aux variations de profondeur et de courant des différents coups par une modification de la tension de la bannière. Cette dernière doit être légèrement plus molle en cas de cendrée trop légère et inversement, plus tendue en cas de plombée un peu trop lourde.

Quand je pêche au toc, dans 80% des cas, ces ajustements de la tenue de canne sont suffisants pour présenter l’appât de façon optimale. Lorsque ce n’est pas le cas (prospection d’un poste aux caractéristiques très différentes des autres), il ne faut pas s’entêter et accepter de perdre quelques secondes pour modifier sa plombée !

 Simon Scoda TOC Entre Mythe et Réalité 2  Pour passer creux en toutes circonstances sans perdre de temps, jouez de la tenue de canne !

2. La représentation de la dérive

La dérive dans la pêche au toc, qui pourrait se définir comme le laps de temps écoulé entre le moment où la ligne touche l’eau et le moment où le pêcheur la retire, est un autre concept victime d’affabulations. Tous les schémas nous la représentent par une belle courbe dans la colonne d’eau . La plombée dégressive permettrait de faire passer appât/plombée/guide fil dans cet ordre.

Ceci n’est quasiment jamais observé en réalité, même lorsqu’on pêche  « aval » en dérive naturelle. En effet, cette théorie simpliste  néglige totalement les différences de vitesse de courant qu’il existe aux différents étages de la colonne d’eau.

Le courant le plus puissant se situe généralement en milieu de colonne (au niveau de la plombée). Alors que près du fond (là où se trouve normalement votre appât), le substrat caillouteux hétérogène perturbe l’écoulement du flux. Il n’est plus laminaire et donc ralenti, tout comme votre appât… ce dernier passe donc fréquemment après les plombs (ou à côté), n’en déplaise à certains !

Je vous rassure, ce n’est pas ce qui empêche la truite de mordre ! Ce qu’il est important de garder en mémoire, c’est qu’une dérive est réussie quand :

  • votre appât passe bien au ras du fond (le fait de sentir qu’on pêche creux s’acquiert avec l’expérience)
  • le dragage est limité au maximum (l’appât suit la veine de courant choisie sans la couper)
  • la bannière n’est pas trop tendue (un léger mou permet à la truite de bien aspirer l’esche et limite les vibrations indésirables)

C’est sur ces points qu’il faut travailler !

 Simon Scoda TOC Entre Mythe et Réalité 3

Ce n’est certainement pas le ver qui s’est présenté en premier à la truite, mais le résultat est là !

3. Le choix du diamètre du nylon pour la pêche au toc

« Aujourd’hui, la pêche était dure, aucune touche en 10/100. Et dès que je suis passé au 8/100, je les ai enchaînées ». Vous avez sans doute déjà entendu ce genre de remarques farfelues.  Pourtant, il est hautement probable que la truite ne perçoive aucune différence entre ces 2 diamètres de nylon.

La finesse n’a pas pour vocation à soustraire le nylon à la vue des truites (essayez de pêcher en direct avec du fil fluorescent, vous seriez surpris du résultat !) mais plutôt de présenter l’appât de la meilleure façon qui soit. Le choix du diamètre du nylon doit conduire à un montage homogène.

Comment une petite larve peut-elle se comporter naturellement au bout de gros nylon en 18/100 ?

Un tel bas de ligne briderait trop les mouvements de l’appât et l’empêcherait d’atteindre le fond. Une esche si légère s’accommodera mieux d’un bas de ligne en 12/100, dont la solidité est suffisante dans l’immense majorité des cas.

Pour le corps de ligne, l’affinage sert à faciliter le lancer : par exemple, le pêcheur qui utilise une canne fil intérieur en été a intérêt à diminuer le diamètre du corps de ligne pour garder un coulissage optimal avec des plombées légères, un nylon en 12/100 peut être utilisé en corps de ligne.

En dehors de quelques cas particuliers, la course à l’affinage ne se justifie pas vraiment. Elle ne sert à certains qu’à valoriser leurs belles prises d’une pseudo plus-value…

Personnellement, je préfère  abréger au maximum les combats, car leurs conséquences sur la santé des poissons sont très néfastes quand ils s’éternisent. Surtout, il ne sert à rien de mettre l’absence de touche sur le compte d’un diamètre trop important de la ligne ! Mieux vaut creuser d’autres pistes, en particulier le choix des postes, le type d’appât (ou sa grosseur)… etc. Nous y reviendrons !

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Pour des truites de ce calibre dans les eaux fortes printanières, un bon 14/100 n’est pas superflu !

4. Le choix de l’hameçon

L’hameçon est incontestablement l’élément le plus important de votre montage pour la pêche au toc . C’est le lien ultime entre la truite et le pêcheur. S’il convient de ne pas négliger son choix.  Interrogeons-nous quand même sur le bien fondé de la diversité de l’offre actuelle.

Rares sont les consensus à son sujet. Par exemple, au niveau de la couleur, les uns l’adaptent à la teinte de l’appât, les autres prônent le nickelé en tout circonstance. Pour la forme également, les débats font rage entre adeptes des courbures arrondies, des formes Crystal, ou anti- décroche.

Difficile de s’y retrouver ! Si l’on s’interroge beaucoup sur la couleur et la forme de la courbure, on oublie trop souvent une autre caractéristique essentielle : la force de fer. L’influence de la forme sur le décrochage est sans commune mesure avec celle de la force de fer. (Bien que le marketing tende à nous le faire oublier…).

Un excellent piquant et une relative finesse de fer permettent une pénétration optimale dans la mâchoire de la truite. Revers de la médaille, les hameçons trop fins ont tendance à s’ouvrir lors des combats un peu trop musclés…

Ainsi, j’utilise toujours une  force de fer la plus faible possible relativement à la taille des truites convoitées (là aussi, tout est affaire de compromis).

Pour enfiler teignes, vers ou sauterelles (90% des cas pour ma pratique) les Garbolino 4150 NI  sont très adaptés. J’adapte simplement la taille à la grosseur de l’appât : 8/10/12 voire 14 pour les micro-vers qui font fureur dans les maigres radiers estivaux . Pour les appâts épinglés, je préfère une tige courte, type Garbolino 4110 NI

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Victime d’un Gamakatsu 1040R n°10 !

 

A bientôt

Simon SCODAVOLPE

 

 

 

 

Fermeture de la pêche de la truite au toc. FIN DE SAISON DANS LES ALPES DU SUD

Acte 2 : 05, plus froid et généreux.

Après un mois d’août chaud et sec, les conditions ne changent pas radicalement en septembre. Le soleil reste de la partie. Toutefois, à la faveur de nuits de plus en plus longues, la température de l’eau tend à baisser tout au long du mois, pour descendre en dessous des 10°C à l’approche de la fermeture (le 5 octobre dans les Hautes Alpes). Cette perte d’une poignée de degrés est classiquement corrélée à un regain d’activité des salmonidés, 2014 n’aura pas dérogé à la règle.

Plus qu’au niveau quantitatif, c’est qualitativement que le changement est remarquable : les poissons acceptent désormais de se saisir de proies de taille standard et sont capturables au toc avec des appâts classiques (nous avons invariablement utilisé des petites teignes « Appâts Michel » eschées sur des hameçons Gamakatsu 1040R n° 10).

Coline a peu pêché depuis fin juillet. Elle met fin à sa disette halieutique par un gueuleton queyrassien, le temps d’une après midi en solitaire sur le Guil :

 

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Coups du soir pour les deux dernières semaines

Les deux dernières semaines seront marquées par une série de coups du soir, près de la maison, sur les cours d’eau du Briançonnais autour de 1400 m d’altitude (Durance, Clarée et Cerveyrette). La taille moyenne des prises n’a rien à voir avec celle des semaines précédentes, et nous avons la chance de toucher une bonne proportion de truites entre 35 et 40 cm. Vu l’altitude, nous sommes comblés.

Nous avons utilisé les cannes Extreme Trout AN en 3,20 ou 3,50m, selon la largeur du secteur, couplées au moulinet ATR-65.  Quelques photos reflétant l’ambiance automnale dans les Hautes Alpes :

 

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Truites de la Clarée

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Fermeture de la pêche de la truite au toc aux appâts naturels. Méditerranéenne de la Durance amont

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Fario de la Guisane

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L’après- midi de la fermeture de la pêche de la truite au toc

Le dimanche après-midi de la fermeture, la saison s’achève en apothéose sur les bords de la Cerveyrette. Les truites se mettent à table durant deux bonnes heures, mettant la rivière en ébullition. Des poissons de taille honorable, attablés devant les pierres, dans un état d’appétence exceptionnel, autorisant même la pêche à vue. Etant un assidu du parcours, je m’étonne de voir de si beaux individus. Aucune de mes sorties précédentes ne m’avaient laissé présager une telle densité. Toujours difficile de sortir l’appareil photo en de telles circonstances, on se contentera de ça :

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Truite de la Cerveyrette, un des dernières de 2014…

Le moment de les laisser au repos

Bien que nous nous octroyons de temps à autres le plaisir de manger des truites (sans aucun sentiment de lèse-sportivité), ces géniteurs sains et remplis de gamètes ont pu regagner leur élément en pleine forme. Souhaitons-leur d’excellentes conditions hydrologiques pour leurs ébats à venir !

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A bientôt !

Simon SCODAVOLPE

 

 

 

 

 

 

 

 

La fermeture de la pêche de la truite vient déjà d’avoir lieu dans la plupart des départements réciprocitaires français.

Un Août sec après une longue période maussade

Après un printemps et un mois de juillet relativement maussades (si l’on excepte quelques furtifs épisodes de chaleur en juin), les niveaux des cours d’eau de montagne des Alpes du Sud sont restés globalement tendus durant la première partie de l’été.

Par la suite, un mois d’août très sec  a permis de retrouver des conditions plus conformes aux normales saisonnières, à savoir une eau bien réchauffée (dépassant 14°C en fin de journée dans les cours d’eau principaux) et des débits faibles.  Ce sont les conditions estivales (somme toute assez difficiles) que j’ai rencontré début septembre, lors de mes 2 excursions dans la haute vallée du Verdon. Dont les parcours feront l’objet d’un article spécifique dans la rubrique « coins de pêche ». Elles ont nécessité un affinage considérable des techniques de pêche :

La première venue, en famille, fut dédiée à une exploration des lieux nouvellement découverts, en prévision de la traditionnelle sortie annuelle que j’organise avec les autres pêcheurs de la revue Salmo. En cette première semaine de septembre, les truites se sont montrées actives mais sélectives.

Leur qualité et leurs robes attrayantes, fruits d’une gestion patrimoniale tout à fait efficace, ont compensé leur taille modeste (nul doute que les eaux fortes du printemps nous aurait rapporté des spécimens d’un tout autre calibre, vue la capacité d’accueil du Verdon à ce niveau). Lors des coups du matin (jusqu’à 10h), les farios postées dans les veines de courant, se ruaient sur les teignes.

Une pêche de la truite pas simple pour cette fermeture

Dès l’apparition du soleil (et de la chaleur), elles devenaient quasiment imprenables au toc mais restaient capturables à la mouche artificielle (il faut dire que nous n’avions pas de nymphe ni de mouches naturelles pour continuer à pêcher avec nos extreme trout…), elles se sont même montrées franchement gobeuses sur les affluents.

Dès le début de la semaine, nous avons opté pour la stratégie suivante : coup du matin et du soir sur le Verdon (moments coïncidant avec une température d’eau correcte), et milieux de journée sur les affluents à altitude supérieure pour y trouver une ambiance plus fraîche et une eau plus brassée. Elle nous a plutôt bien réussi ; voici pèle mêle quelques images des cours d’eau du haut Verdon et de leur habitantes :

SCODA 1 fermeture pêche de la truite au toc mouche leurre vairon manié étiage Alpes

SCODA2 fermeture pêche de la truite au toc mouche leurre vairon manié étiage Alpes

SCODA3 fermeture pêche de la truite au toc mouche leurre vairon manié étiage Alpes

SCODA5 fermeture pêche de la truite au toc mouche leurre vairon manié étiage Alpes

SCODA6 fermeture pêche de la truite au toc mouche leurre vairon manié étiage Alpes

SCODA7 fermeture pêche de la truite au toc mouche leurre vairon manié étiage Alpes

Quelques poissons pris en sèche :

SCODA8 fermeture pêche de la truite au toc mouche leurre vairon manié étiage Alpes

SCODA9 fermeture pêche de la truite au toc mouche leurre vairon manié étiage Alpes

Le week-end d’après, c’est avec Olivier Plasseraud, Olivier Grimal et Gilles Cousin de la revue Salmo que je reviendrai sur les lieux :

SCODA10 fermeture pêche de la truite au toc mouche leurre vairon manié étiage Alpes

Malgré un léger coup d’eau dans la semaine au passage d’une perturbation orageuse, les conditions sont restées assez similaires. C’est donc avec la même logique que nous abordons la pêche. Je retrouve mon compère Olivier Grimal pour une journée en duo. Ce dernier profite du samedi après-midi pour me démontrer (une énième fois) que la mouche naturelle n’a pas d’égal pour déclencher des truites très discriminantes, rechignant à s’emparer des esches traditionnelles (il a quand même attendu d’avoir une paire de truites maillées d’avance au compteur, avant de me proposer quelques unes de ses bébêtes diaboliques, me voyant sombrer dans un état de désappointement le plus total).  Ambiance de cette après-midi sur la Chasse, près de Colmars :

SCODA11 truite au toc mouche leurre vairon manié étiage Alpes

 

SCODA12 fermeture pêche de la truite au toc mouche leurre vairon manié étiage Alpes

SCODA13 pêche de la truite au toc mouche leurre vairon manié étiage Alpes

A bientôt pour la deuxième partie du mois de septembre, dans le 05 cette fois, avec des températures plus froides et des poissons plus gros !

Simon SCODAVOLPE

 

 

 

 

Avant de parler pêche du saumon de fontaine, nous devons apprendre à le connaître. L’omble de fontaine (Salvelinus fontinalis), appelé saumon de fontaine par abus de langage, est un poisson atypique à plus d’un titre.

Originaire d’Amérique du nord (c’est la fameuse truite mouchetée au Canada), on a introduit ce sympathique salmonidé dans certains milieux de haute montagne où la truite peine à s’implanter.

La pêche du saumon de fontaine

Souvent décrié à cause de cette origine outre-Atlantique, sa faible espérance de vie et les milieux pauvres qu’il fréquente ne lui permettent pas d’atteindre des tailles record, limitant l’intérêt des traqueurs de gros poissons. Personnellement, je retiens surtout sa plastique avantageuse, son assiduité à fréquenter la couche de surface (autorisant la pêche en sèche à vue), ainsi que son appétence naturelle.

2 omble de fontaine

Pour trouver l’omble de fontaine, il faut rechercher les endroits où il a été introduit; parfois avec succès puisque on recense de nombreux cas de naturalisation. En général, vous serez amené à monter au-delà de 2000m en torrent, et même jusqu’à plus de 2700m en lac ! 

En lac de montagne :

3 pêche saumon de fontaine omble lac de montagne

Dans les plans d’eau de haute montagne, le saumon de fontaine s’active quelques jours après le dégel. Préférentiellement sur les bordures et au niveau des zones peu profondes, plus vite réchauffées. Au dessus de 2500/2600m, il s’alimente tout au long de la saison. Ainsi il devient la cible privilégiée du pêcheur randonneur au mois d’août. Alors que les truites de l’étage inférieur deviennent rétives et sélectives. Le vairon mort manié est la technique phare en début de saison, en utilisant une monture Plasseraud de 2 à 3 grammes.

La pêche aux leurres qui mise sur l’agressivité est aussi toute indiquée, en particulier avec de petits Jerkbait en taille 50. Le saumon de fontaine possède un tropisme alimentaire de surface, et gobe allègrement les insectes déplacés au gré du vent. La pêche à la mouche est ma technique favorite. Privilégiez les mouches à draguer (sedges en chevreuil et sauterelles en mousse) en présence de surface ridée. Et affinez vos modèles si nécessaire en cas de pêche à vue (petits sedges sombres, culs de canard).

4 pêche saumon de fontaine omble mouche

En torrent de montagne :

5 pêche saumon de fontaine omble toc

Dans les ruisseaux caillouteux de haute montagne constituent un second biotope de choix pour l’omble de fontaine. Ils présentent des coups multiples et variés. L’eau y est souvent très froide et le milieu pauvre en ressources nutritives. Recherchez donc les poissons dans les amortis, et notamment les secteurs profonds où se concentrent les plus gros individus. Ces saumons de fontaine apprécient les zones moins pentues qui serpentent dans les pelouses alpines riches en insectes, où le courant s’assagit. Vous pouvez pratiquer Mouche et toc selon vos goûts. A la mouche, les modèles à haute flottaison (sedges tout chevreuil) assurent une visibilité suffisante dans ces eaux tumultueuses. Au toc, la teigne est un appât de choix. Utilisez des plombées basses et relativement concentrées.

6 pêche saumon de fontaine omble

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La pêche de la truite au vairon manié possède de nombreuses déclinaisons suivant le milieu où l’on pratique et la monture qu’on utilise. En effet, la prospection des caches « sous la canne » en ruisseau n’a rien à voir avec la pêche des plages du grand cours d’eau, avec une monture à plombée interne.

Si certains sous-types s’accommodent d’un matériel classique, d’autres sont plus exigeants et nécessitent une canne de haute technicité si l’on souhaite pêcher efficacement.

C’est le cas de la traque des grosses truites en grande rivière, ainsi qu’en lac de montagne. Dans les 2 cas, le cahier des charges à remplir est complexe :

  • Longueur d’au moins 3,30 mètres (pour un contrôle suffisant de la ligne)
  • Grosse réserve de puissance sans trop de rigidité (pour sortir de beaux poissons et éviter les décrochages)
  • Faible encombrement (pour les pêcheurs-randonneurs)
  • Légèreté (pour le confort de pêche)
  • Sensibilité tactile (pour les pêches à grande profondeur)

Ces critères sont très difficiles à réunir, la rareté des références disponibles ces dernières années le prouve bien ! Il a fallu attendre la sortie de l’EXTREME TROUT vairon 3,30 mètres 5 brins mise au point par Laurent Jauffret pour combler ce gros manque.

En tant que passionné de pêche en lacs de montagne, je n’ai pas raté l’aubaine !

Dès la sortie de l’étui, j’ai été immédiatement séduit : l’aspect est sobre, classieux et les finitions soignées ; les anneaux micro-guide en grand nombre présagent un guidage optimal de la ligne (vérifié plus tard par une distance de lancer qui s’en ressent vraiment). L’encombrement est minime grâce aux 6 brins ; leur emmanchent est assuré par des Spigot rassurants.

Bref, un sans faute pour le test statique !

Au bord de l’eau, l’excellente impression se confirme : après avoir monté un moulinet d’environ 250 grammes, l’équilibre est bon. L’action est idéale car elle couple sensibilité en tête et réserve de puissance sur le bas du blank. La sonorité impressionnante autorise les pêches à grande distance et/ou profondeur.

Avec ce modèle, vous pourrez lancer sans problème des montures lourdes (jusqu’à 10 gr). Ainsi vous pourrez titiller les cristivomers dans les fosses les plus profondes. Le scion garde une relative souplesse qui facilite les combats, en particulier lors des derniers rush en bordures où le risque de décrochage est maximal.

Ainsi, elle comblera tout particulièrement les pratiquants en milieu lacustre, souvent frustrés par l’absence de modèle spécifique jusqu’alors ; ils disposent désormais d’un outil redoutable unique en son genre !

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Quel poisson magnifique

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Simon et ce poisson leurré grâce à l’Extreme Trout

Pour approfondir vos connaissances sur la pêche en carpodrome, n’hésitez à consulter notre site internet garbolino.fr, et en particulier nos pages dédiées à la pêche de la truite, et suivez nous sur notre chaîne Youtube.

 

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Pêche de la truite dans les Alpes de haute Provence. Où? c’est évident pour Simon Scodavolpe.

La vallée de l’Ubaye, entre les massifs du Mercantour et des Ecrins, présente une formidable diversité en termes de coins de pêche des Salmonidés. Tous les types de milieux y sont représentés. Le caractère préservé de son environnement, la douceur du climat et ses populations de truites, en font une destination de tout premier choix en France.

Voici une liste non exhaustive des coins de pêche incontournables de la vallée :

L’Ubaye artère de la pêche de la truite dans les Alpes de haute Provence:

Des sources au Pont du Châtelet :

Le terminus de la D25 qui longe l’Ubaye dans sa partie amont se situe au niveau du village de Maljasset (1890 m). La suite de la remontée se fait à pied, par le GR qui mène au lac du Longet à 2641m. Vers 2000 mètres, vous atteignez un plateau marécageux encerclé de hauts sommets : le Plan de Parouat. L’Ubaye y coule paisiblement et se divise en plusieurs bras secondaires qui serpentent aux travers de buissons. L’APPMA de Barcelonnette a eu la bonne idée d’introduire du saumon de fontaine, espèce parfaitement adaptée à ces hautes altitudes. Il est très ludique de tenter ces poissons à la mouche à vue, car ils sont volontiers gobeurs !

L’Ubaye, du pont du Châtelet à la confluence de l’Ubayette :

A la sortie du plateau vers 1900 mètres d’altitude, la rivière s’engouffre dans une portion plus tumultueuse jusqu’à la confluence avec l’Ubayette où elle adopte un profil type de rivière de montagne caillouteuse. D’une largeur de 4 à 5 mètres en début de vallée, elle atteint une bonne dizaine de mètres en aval de Saint-Paul-sur-Ubaye, pittoresque village montagnard. Elle présente des coups multiples et variées. C’est à ce niveau que débutent les descentes en Kayak, activité nautique très pratiquée en été avec laquelle il faudra composer. Mouche, toc et ultra léger sont praticables à votre guise !

De la confluence avec l’Ubayette à Barcelonnette :

Les quelques kilomètres entre la Condamine et Jausiers sont très intéressants : l’Ubaye atteint à ce niveau une quinzaine de mètres de large et présente des coups plus vastes nécessitant une lecture d’eau plus subtile qu’en amont. Il faudra toutefois prendre le soin d’éviter les quelques parties dépourvues de caches, où la configuration devient uniforme et le substrat constitué uniquement de galets ; mieux vaut chercher les ruptures de pente et les secteurs tortueux. De jolis coups sont très agréables à prospecter au toc façon pyrénéenne, en dérive naturelle !

L’Ubaye en aval de Barcelonnette :

En aval de Barcelonnette, la rivière alterne grands pools et secteurs à blocs bouillonnant. L’Ubaye ayant reçu les eaux de nombreux affluents, elle présente un fort débit durant la majeure partie de la saison. A noter qu’il existe un secteur à l’amont du lac de Serre-Ponçon accessible par le pont de la D954, où l’on progresse dans de longues gorges très sauvages et totalement inaccessibles en amont. Pour pouvoir s’y aventurer sans danger, il faut souvent attendre la fin du mois de juillet. Sur ces secteurs avals, la qualité des poissons reste bonne, et ils répondent très bien aux leurres, autant en profiter !

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Truite de l’Ubaye aval

Des Affluents de qualité : L’Ubayette 

L'Ubayette

L’Ubayette est le premier affluent conséquent sur le cours de l’Ubaye qu’elle rejoint 6 kilomètres à l’aval de Saint-Paul-sur-Ubaye. Ce cours d’eau peut être divisé en deux parties distinctes : la partie amont à l’amont du village de Larche présente un profil assez plat, où l’eau s’écoule paisiblement dans les près. Ce secteur devient rapidement maigre à la belle saison et convient mieux au printemps. La partie la plus intéressante se situe entre Larche et l’amont de la réserve de Meyronnes, où plusieurs ruptures de pente vous attendent. Les coups y sont variés et nombreux. Toutes les techniques sont ici praticables !

ubbaye 2 Les Alpes de Haute Provence sont magnifique pour la pêche de la truite. Appâts Naturels Découverte de la vallée de l'Ubaye et de ses affluents. toc mouche vairon manié

Truite de l’Ubayette

Le Bachelard :

Le Bachelard Les Alpes de Haute Provence sont magnifique pour la pêche de la truite. Découverte de la vallée de l'Ubaye et de ses affluents. toc mouche vairon manié

Descendant tout droit des premiers contreforts du Mercantour, le Bachelard est longé par la route menant au col de la Cayolle, très fréquentée par les cyclistes durant l’été. Toutefois, l’accès demeure difficile sur la majeure partie de son cours : si la D902 flirte avec la rivière sur quelques kilomètres en amont d’Uvernet, le Bachelard s’encaisse rapidement dès l’entrée des gorges. Le Bachelard est l’archétype du torrent de montagne préservé des agressions humaines, bénéficiant d’un excellent recrutement en juvéniles. La pyramide des âges est parfaitement respectée et le nombre poissons impressionnant. Malgré une altitude importante, la taille moyenne des truites est très correcte.

Les autres; En plus de ceux cités précédemment, le torrent d’Abriès, la Baragne, le Parpaillon offrent également de bonnes possibilités. N’hésitez pas à leur rendre visite !

Les lacs de montagne :

La vallée de l’Ubaye possède également une vingtaine de lacs de montagne régulièrement alevinés. Ils présentent l’intérêt majeur d’être situés à des altitudes très différentes, ce qui permet au pêcheur/randonneur de trouver un parcours favorable quelque soit le moment de la saison. Ainsi, les lacs situés autour du Lauzet aux alentours de 2000 mètres sont à privilégier à l’ouverture. Plus tard, tout devient possible : Entre les ombles chevaliers des Rouyres, les truites du Lauzanier (intéressant parcours patrimonial situé aux sources de l’Ubayette) et les cristis du Lac vert des Houerts, vous n’aurez que l’embarras du choix ! Pour moi, la perle de la vallée reste le splendide lac des 9 Couleurs qui contient de très beaux cristivomers, malgré une altitude record de 2841 mètres !

Bonne pêche de la truite dans les Alpes de Haute Provence.

Hébergement :

Le gîte étape de l’Eterlou, situé à la sortie de Barcelonnette (en se dirigeant vers l’amont de la vallée) est l’endroit idéal pour une étape de quelques jours en Ubaye. Vous y séjournerez dans un cadre superbe, tout en dégustant des produits locaux !

http://www.ubaye-gite-hote-barcelonnette.fr/

Villevielle – 04400 Faucon de Barcelonnette

Tèl : 04 92 36 15 78 / 06 13 44 20 86

Email : serge.bardini@sfr.fr

Contact APPMA :

Christian Calvignac

http://www.truitedelubaye.fr/

LA TRUITE DE L’UBAYE

Christian Calvignac

47 avenue des 3 frères Arnaud

04400 Barcelonnette

Téléphone : 0492812582/0681982110

Email : contact@truitedelubaye.fr

 

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Comment améliorer la glisse du nylon sur 1 canne truite et éviter le fil qui colle dans les anneaux par temps de pluie? Pêcher par temps de pluie : une très bonne idée bien sûr… mais qui comporte parfois quelques petits désagréments.

Celui d’entre eux qui vous gêne le plus à coup sûr lors de vos sorties. Le fil qui colle dans les anneaux sur votre canne détrempée, rageant ! La glisse du nylon sur une canne truite semble anodine mais ça change tout.

Une petite astuce : Lorsque vous pulvériserez un imperméabilisant sur vos vêtements, n’oubliez pas de le faire aussi sur votre canne ! : Les grosses gouttes collantes disparaissent sur la canne et amélioration de la glisse de votre fil entre les anneaux garantie (par respect pour l’environnement , utilisez de préférence un liquide ou un spray imperméabilisant qu’un aérosol).

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La glisse du nylon sur 1 canne truite: comment?

Une astuce consiste à pulvériser un liquide destiné à faire flotter le nylon. La fine pellicule déposée créera moins d’adhérence sur la canne et donc le phénomène de collage du fil sur les anneaux et le blank.

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Si vous utilisiez une ligne ultra légère comme dans le cas de pêches estivales ou bien sur les toutes petites rivières, la prochaine astuce peut ne pas convenir.

Par contre, dès lors que vous utilisez des plombées, suffisamment importantes, vous pouvez aussi vaporisez du liquide imperméabilisant directement sur la bobine de votre moulinet. Votre nylon glissera encore plus naturellement et n’aura par ailleurs pas tendance à accrocher dans les anneaux.

De la même manière et aux même conditions, vous pouvez aussi faire la même chose si vous utilisez une canne à fil intérieur. En effet, cette pellicule évitera encore un plus l’adhérence avec les entretoises.

 

Pour approfondir vos connaissances sur la pêche en carpodrome, n’hésitez à consulter notre site internet garbolino.fr, et en particulier nos pages dédiées à la pêche de la truite, et suivez nous sur notre chaîne Youtube.

Pour illustrer le propos sur les entretoises, vous pouvez découvrir l’intérêt (tardif) que portent les pêcheurs au coup, à ce produit connu depuis très longtemps par les pêcheurs à la truite.

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La pêche de la truite en lac de montage lance une nouvelle saison. A la belle saison, les lacs de montagne ouvrent de nouveaux horizons aux pêcheurs de truites. Après un long hiver passé sous la glace, les poissons peuplant les lacs d’altitude (truites fario, saumons de fontaine, ombles chevaliers, cristivomers…) profitent de la brève explosion de vie qui s’offre à eux.

Le moment clé de la pêche de la truite en lac de montagne se situe dans les semaines qui suivent le dégel des lacs.

Durant cette période, l’eau commence à se réchauffer, les chaînes alimentaires redémarrent et offrent une manne de nourriture aux salmonidés. Ils sont alors agressifs et peu sélectifs, la pêche au vairon mort manié est l’une des meilleures techniques pour débuter la saison.

Plus tard, alors que la température de l’eau atteint la quinzaine de degrés en surface, leur régime alimentaire devient plus discriminant et il faudra affiner les techniques : c’est le moment de les tenter à la mouche fouettée ou avec de petits appâts vivants (sauterelle en particulier). La plupart des poissons proviennent de piscicultures (ils sont introduits au stade d’alevin), et ils gardent une certaine agressivité et réagissent donc très bien aux leurres, en particulier sur des poissons nageurs type Jerkbait.

Dans le même esprit, il est important de faire tourner les appâts (teigne ou vers) à la récupération lorsqu’on pêche à la bombette. De façon générale, les techniques actives permettant de couvrir pas mal de terrain, elles sont plus régulièrement efficaces que les pêches au posé.

Pêche de la truite en lac de montagne : oui, mais ne pêchez pas n’importe où !

En lacs de montagne, l’apparente uniformité peut dérouter l’adepte de la pêche en eaux vives. Toutefois, ces milieux nécessitent une lecture d’eau particulière, car les Salmonidés occupent ici aussi des postes de chasse et des postes de repos. Au début de la partie de pêche, cherchez les poissons au niveau des zones de chasse telles que :

  • Les arrivées d’eau : elles créent un apport de nourriture non négligeable, surtout si les sources sont éloignées, ou si le tributaire provient d’un autre plan d’eau situé au dessus.
  • Les berges en pente douce : les poissons croisent souvent à ce niveau à la recherche de nourriture, parfois très près du bord.
  • Les hauts fonds : ces zones en marge des grands profonds sont souvent riches en insectes aquatiques et attirent les salmonidés actifs.
  • Les anses : ces endroits sont excellents en cas de vent rentrant.
  • Les déversoirs : ceux qui forment un entonnoir sont les meilleurs car ils canalisent les proies des truites.
  • La berge battue par le vent : Les insectes présents en surface se concentrent à ce niveau, alléchant par la même les truites gobeuses !

Si ces postes ne rapportent pas de touche, il convient d’aller solliciter les salmonidés au cœur de leur refuge. Les zones de repos sont principalement :

  • Les éboulis rocheux : ils constituent d’excellentes caches ombragées et appréciées des salmonidés lorsque le soleil est au zénith.
  • Les zones d’ombres : créées par les rhododendrons rivulaires ou des anfractuosités rocheuses, elles sont accolées à la berge et requièrent une approche discrète.
  • Les zones d’herbiers : présentes dans certains plans d’eau de moyenne montagne, elles abritent souvent des truites en maraude. Le couvert végétal apporte de l’ombre et permet le développement d’une faune aquatique dense.

Vos cibles en pour la pêche en lac de montagne :

L’un des avantages majeurs du milieu lacustre réside dans la possibilité de capturer différentes espèces de salmonidés. Voici les principaux poissons rencontrés :

La truite fario : C’est le poisson classique recherché par la majorité des pratiquants. La truite est un poisson très éclectique en lac, pouvant chasser diverses proies (vairons, insectes, larves) à tous les étages. Toutes les techniques sont donc susceptibles d’être efficaces, selon les conditions rencontrées !

Le saumon de fontaine : Introduit dans les plans d’eau de l’étage nival, il y fait preuve d’une meilleure aptitude à la croissance que la truite. Très bon client à la mouche fouettée, le saumon de fontaine affectionne particulièrement la frange littorale où il chasse ses proies de façon opportuniste.

 La truite arc-en-ciel : malgré une image entachée par sa forme triviale de truite portion, l’arc-en-ciel est un fantastique poisson pour promouvoir l’halieutisme en lac. Sa défense opiniâtre au bout de la ligne ravira le pêcheur-randonneur et son tropisme alimentaire de surface en fait la cible idéale du moucheur !

L’omble chevalier : apprécié des pêcheurs gourmets, l’omble chevalier est un poisson grégaire affectionnant les fosses profondes (jusqu’à plus de 20 mètres) où il trouve des eaux froides et oxygénées. Le pêcheur devra donc les rechercher souvent profondément et à grande distance, au vairon manié ou à la bombette.

Le cristivomer : poisson méconnu du profane, le cristivomer est un omble originaire du Canada. De par sa durée de vie, il peut atteindre des tailles respectables (les grands lacs profonds restent son biotope favori). Actif dès le dégel, il fréquente alors les bordures qu’il abandonne dès le réchauffement des eaux, au profit des fosses, où il reste pêchable au vairon mort manié.