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TOC

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La température de l’eau contraint la pêche de la truite au toc en début de saison. En effet , malgré une météo parfois printanière, la température de l’eau possède un nombre à un seul chiffre dans la plupart des cas. Les truites, sauvages ou introduites, rechignent encore à godiller dans les courants. On les trouve préférentiellement au niveau des zones amorties. C’est particulièrement le cas dans les cours d’eau de régime nival influencés par la fonte des neiges. Cette thermie ralentit leur métabolisme, ce qui induit des phases alimentaires courtes.

Le reste du temps, les poissons restent dans les caches. A cette période, les truites ne s’en éloignent guère. Et elles chassent à proximité. On comprend alors pourquoi les « postes mixtes » évoqués dans l’article « comprendre les postes » sont les meilleurs. L’équation à résoudre est donc simple : amortis + caches = bordures. A quelques exceptions près, ce sont les seules zones de la rivière qui couplent ces deux paramètres. Vous devez absolument les prendre en compte pour prendre des truites en mars/avril.

Des bordures oui, mais pas n’importe lesquelles :

Toutes les bordures sont loin de sa valoir et divers paramètres les discriminent, entre autres l’accessibilité, le nombre de caches et la proximité avec une veine porteuse. Donc une veine amortie molle d’environ 50 cm de profondeur représente l’archétype de la bordure porteuse , parsemée de blocs importants, située au niveau d’une berge inaccessible à la ripisylve dense, à proximité immédiate d’une belle veine porteuse puissante.

Elle nécessite des lancers parfois longs et précis pour être correctement exploitée. Les moins régulières sont plus accessibles (présentes au niveau de la berge où le passage est évident), parsemée de galet ou de sable fin (elles sont colonisées uniquement par des poissons bien décidés à s’alimenter), sans végétation protectrice. Entre ces deux extrêmes se déclinent une nombre infini de zones aux caractéristiques variées qu’il est bon d’explorer en leur consacrant un temps proportionnel à leur attractivité.

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La bordure d’en face présente des caches, une veine pas trop puissante et sa berge est inaccessible : c’est un aimant à truites !

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Une bordure assez accessible et sans cache importante, à explorer rapidement….

Pêche de la truite au toc en début de saison. Oui mais aussi les autres techniques ?

Rien de révolutionnaire à ce niveau, les techniques intensives, qui permettent de fouiller minutieusement ces portions chaudes, sont toutes indiquées. Le toc est bien sur roi dans ces conditions (il excelle dans les pêches précises et insistantes), mais le vairon s’en tire bien également, surtout si les truites sont dans la cache (un poissonnet dandiné à l’entrée reste inégalé). Une canne suffisamment longue permet de porter efficacement le montage. Ainsi l reste au maximum dans la zone amortie , car le courant proche ne vaut rien à cette saison. Les adeptes de téléréglables seront à leur aise. Pour les cannes type anglaise, les longueurs supérieures à 3.50m sont nécessaires.

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Pêche de la truite au toc en montagne

” Une vie de pêcheur de truite, c’est combien de mois de juin ? ” Cette phrase sortie de la bouche d’Olivier Plasseraud il y a quelques années, alors qu’il évoquait  ce rendez vous saisonnier incontournable, résonne souvent dans ma tête en début d’été.

La question mérite d’être posée. Tant nous sommes tous dans l’obligation de composer avec des éléments de la vie courante. En effet, ils ont la fâcheuse tendance à limiter notre temps de pêche effectif . Bien que tout un chacun possède malgré tout, quoiqu’on en dise, un pouvoir décisionnel réel afin de les marginaliser, ce à quoi je m’emploie sans relâche.

Les causes de cette période “bénie”

Nous avons tous de bonnes raisons de déserter les berges à certains moments de la saison. Toutefois, je les trouve subitement frivoles dès qu’une conjoncture favorable se dessine. C’est le cas en juin pour la pêche de la truite au toc en montagne:

  • Plutôt qu’une désignation temporelle figée. L’expression “fin de la fonte des neiges” semble plus adaptée à la réalité écologique du propos.

En effet, nous traitons ici de cette fameuse période transitoire entre les eaux grises et hautes du printemps et le mince flux limpide de l’étiage estival. Elle survient généralement courant juin sous nos latitudes. Durant ce créneau (dont la durée varie de quelques jours à quelques semaines suivant le stock de neige initial et l’évolution de la météo après les premières chaleurs déclencheuses de la fonte), les niveaux sont tendus mais sur la baisse, la température remonte progressivement vers la sacro-sainte douzaine de degrés et la turbidité de l’eau se retrouve plus en conformité avec le mode de chasse de la truite.

Ces dernières se montrent plus vaillantes qu’en Mars et moins tatillonnes qu’en Août. Leurs phases d’alimentation sont longues, intenses et leur régime assez peu discriminant. De par la prédominance d’un couple vitesse/profondeur important, les poissons sont encore assez localisés sur les bordures, la lecture d’eau et la stratégie de pêche deviennent alors limpides. De plus, la concurrence est curieusement faible à cette période, les assommeurs d’arc en ciel post ouverture ayant terminé leur besogne et les juillestistes n’étant pas encore là. Juin a tout pour plaire.

  • En début de période, il conviendra de sélectionner les sections assez élargies, compatibles avec les forts niveaux.

Avant de se diriger progressivement vers les portions plus pentues à mesure que le débit diminue (de façon à prospecter chaque secteur en présence du couple vitesse/profondeur idéal qui lui sied). Connaître une rivière à truites n’est pas seulement une affaire de technique porteuse. Ni même de comportement singulier des poissons comme on l’entend souvent. C’est aussi et surtout intégrer précisément l’évolution de la topographie le long du gradient amont/aval (y compris les micro-tronçons singuliers souvent névralgiques).

Une période “bénie” raccourcie en 2015

En 2015 dans les Alpes du Sud, cette période bénie fut brève, relativement à celles des deux dernières années. De façon générale, plus les eaux grises se maintiennent longtemps, plus l’activité des truites à l’éclaircissement est importante et durable. Les hivers sans neige font aussi notre désarroi. Quelques photos d’ambiance :
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Pas besoin de jouer au plus fin

Pour le pêcheur au toc, l’heure n’est pas encore aux lignes ténues du mois d’août. Aussi toute finasserie est inutile, voir une erreur face à des truites vigoureuses dans des courants importants. Un bon 14/100 en bas de ligne pour minimum. En rivière moyenne, il est souvent nécessaire de faire traverser la lame centrale violente aux poissons piqués sur la berge opposée.

Ainsi, une bonne réserve de puissance sur le bas du blank de canne évite de se faire balader par tout poisson de taille décente. L’Extrême Trout 3.50m est parfaite pour les pêches amont à cette période (elle offre un bras de levier suffisant pour pêcher creux dans les postes restreints à 7/8m, tout en étant très confortable).

Au niveau des appâts aussi, il est bon d’adapter leur nature et leur taille à la prédation du moment. Les vers de taille moyenne ont souvent les faveurs des truites quand l’eau est encore mâchée. Puis ils seront relayés par des esches plus petites à mesure que l’étiage s’installe. L’abondance de trichoptères dans les rivières que je fréquente facilite considérablement le choix :

A bientôt

Simon SCODAVOLPE

Après deux mois passés à écumer les coins de proximité, Mai a donné des envies d’ailleurs. Cette année, nous avons pris la direction d’une destination jusqu’alors inexplorée : le Jura. Pêche de la truite en mai au toc, mais pas que.

L’explosion de la communication autour de ces rivières depuis 2 ans, émanant de cercles que je n’ai pas vraiment l’habitude de fréquenter,  avait surtout inspiré un certain scepticisme au pratiquant misanthrope que je demeure.

Le caractère méconnu d’un coin est l’un des piliers de mon credo et tout excès de fréquentation devient vite rédhibitoire.

Pêche de la truite au toc en mai dans le Jura

Toutefois, cette position peut s’assouplir de temps à autres, en particulier si les deux conditions suivantes sont remplies :

  • les poissons que l’on trouve sont esthétiquement privilégiés (en l’occurrence, ils sont splendides et gros, petite précision qui a son importance)
  • et le cadre bucolique (les associables supportent souvent mieux la cohabitation dans un cadre apaisant et champêtre).

Ainsi, bien que restant très septique face aux modes qui affublent notre loisir, que ce soit en terme de destination ou de technique, je mis de côté (pour un temps du moins) mon anticonformisme primaire et me laissais tenter par le département « in » du moment. La cible reste la même (les truites zébrées de souche méd), mais le milieu change radicalement entre les rivières froides de montagne haut-alpines et les cours d’eau paisibles chargés en calcium des vallées jurassiennes.

 

Autre aspect intéressant de cette découverte : le choc culturel. Découvrir la pêche dans le Jura pour un tocqueur façonné à la sauce pyrénéenne, c’est un peu comme faire écouter l’intégrale des Sex Pistols à une violoncelliste fraîchement émoulue du conservatoire. Le dénouement est pour le moins incertain, assurément, mais tout peut très bien se passer à condition d’y mettre un peu d’ouverture d’esprit.

Les ingrédients de la pêche sur ces secteurs (eaux lentes/grosses truites/faible densité/pêche à vue) sont en tous points opposés avec ceux qui me sont familiers. Pour quelqu’un dont l’excitation au bord de l’eau n’est calmée que par la rapidité de prospection et la cadence de touche, ça promet d’être dépaysant. Autre changement notable (que je m’impose celui-ci), pas question de prélever le moindre poisson sur ces rivières à faible densité. Si la consommation de quelques truites est un plaisir que je m’accorde volontiers de temps à autres (au mépris de la doxa moderne qui le stigmatise), les gros poissons, d’autant plus lorsqu’ils vivent dans des milieux fragiles comme ces rivières de l’Est, parviennent toujours à m’émouvoir suffisamment pour repartir à l’eau. On ne tire pas sur l’ambulance.

Etre obtus peut faire rater de bonnes expériences,  je suis donc parti dans le Jura… avec un certain scepticisme certes, mais surtout une grande curiosité !

En route pour le Jura

Autant le dire de suite, les deux excursions furent toutes deux assez catastrophiques en termes de résultats. Faute à la malchance peut être?

  • considérant l’explosion des débits pour la première
  • à la maladresse plus certainement. Durant la seconde en particulier, un de ces fameuses journées où la mécanique s’enraye et où rien ne rentre malgré les nombreuses opportunités.

 

C’est avec Jean-Michel que je me rends sur les lieux la première fois. Le trajet aller se faisant sous des trombes d’eau, ce qui était censé être initialement un petit-cou-d’eau-faisant-bouger-les-poissons s’est en fait révélé être une bonne crue printanière, anéantissant tout espoir de pêche agréable (comprendre en évitant le recours aux plombs de 0) et  réduisant le temps de pêche efficace à une grosse journée, au cours de laquelle les Extreme Trout ont repris du service. Plombée lourde et étalée/ver de terreau au programme. Une pêche beaucoup plus subtile qu’il n’y paraît. Même le puriste de la mouche a succombé :

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Avec le talent qu’on lui connaît :

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Quelques intrus se sont mêlés à la fête :

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Et quand même ce pour quoi  nous étions venus :

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Pour la deuxième tentative, Coline et Benji se greffent à nous. Comme évoqué précédemment, elle demeure également pauvre en poissons mais très riches en péripéties, à la fois halieutiques (séjour durant lequel nous avons expérimenté les différentes façons de vendanger : décroché sur chandelle, raté au ferrage, hameçon ouvert, cassé…etc.) et annexes (sombres histoires de roues crevées, tympan perforé, portable noyé/broyé et j’en passe).  On a quand même réussi à mettre au sec quelques poissons, au toc :

 

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Ou à la mouche quand le moment s’est fait sentir :

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Certains plus ou moins désirés :

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Une approche totalement nouvelle, dépaysante et très plaisante… vivement la prochaine !

Un dernier week- end Cévennol de pêche de la truite au toc

Aux antipodes de ces milieux riches, le dernier week-end de pêche de mai a été marqué par un retour en terre cévenole. Histoire de profiter d’un court créneau de débit favorable avant l’installation des grosses chaleurs :

En cette après midi, l’eau est à 13°C, le temps est orageux et les poissons sont dehors. La pêche est plutôt facile (à défaut d’être passionnante). Les truites mordent avec bravoure sur les coups marqués. Elles nous autorisent un pêche détendue, méninges au repos, ce qui, de temps à autre, est somme toute assez agréable :

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Un montage tout aussi simple, 4 plombs de 7 et un petit terreau esché sur un hameçon Gamakatsu 1040R n°12

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De retour dans les Hautes Alpes, la meilleure période de l’année pour le toc a débuté. La fin de la fonte… récits à suivre prochainement !

 

A bientôt !

 

Simon SCODAVOLPE

 

 

 

 

 

 

Quels sont les facteurs de réussite d’une partie de pêche au toc réussie? Cet article a pour vocation de s’attaquer à certaines légendes tenaces qui touchent cette technique.

Prenons pour exemple quatre thèmes maintes fois rebattus, parfois sans réels discernements :

1. La construction de la plombée pour la pêche au toc

Le sujet de la plombée passionne les pêcheurs au toc. On ne compte plus les pages, qu’elles soient papiers ou numériques, dédiées à cet enfilade de cristallogène.

La règle antédiluvienne, dogmatiquement rabâchée par quelques grands noms de la discipline, pourrait se résumer de la façon suivante : «  il convient de faire évoluer sa plombée à chaque poste selon le courant et la profondeur ».

Cette théorie est quasiment inapplicable sur le terrain. En effet, la perte de temps engendrée par des modifications incessantes du bas de ligne n’est en rien compensée que le gain d’efficacité découlant d’une présentation améliorée de l’appât, d’autant qu’il est possible de l’obtenir par d’autres subterfuges.

Par ailleurs, cette démarche aveugle va à l’encontre de la stratégie de pêche génératrice de réussite qui consiste à définir sur quel type de postes se trouvent les truites tel jour à telle heure, afin de les cibler exclusivement. Dans l’idéal, on pêche donc un seul couple vitesse/profondeur, correspondant à une seule plombée.

En pratique, j’utilise une plombée d’ensemble en m’adaptant aux variations de profondeur et de courant des différents coups par une modification de la tension de la bannière. Cette dernière doit être légèrement plus molle en cas de cendrée trop légère et inversement, plus tendue en cas de plombée un peu trop lourde.

Quand je pêche au toc, dans 80% des cas, ces ajustements de la tenue de canne sont suffisants pour présenter l’appât de façon optimale. Lorsque ce n’est pas le cas (prospection d’un poste aux caractéristiques très différentes des autres), il ne faut pas s’entêter et accepter de perdre quelques secondes pour modifier sa plombée !

 Simon Scoda TOC Entre Mythe et Réalité 2  Pour passer creux en toutes circonstances sans perdre de temps, jouez de la tenue de canne !

2. La représentation de la dérive

La dérive dans la pêche au toc, qui pourrait se définir comme le laps de temps écoulé entre le moment où la ligne touche l’eau et le moment où le pêcheur la retire, est un autre concept victime d’affabulations. Tous les schémas nous la représentent par une belle courbe dans la colonne d’eau . La plombée dégressive permettrait de faire passer appât/plombée/guide fil dans cet ordre.

Ceci n’est quasiment jamais observé en réalité, même lorsqu’on pêche  « aval » en dérive naturelle. En effet, cette théorie simpliste  néglige totalement les différences de vitesse de courant qu’il existe aux différents étages de la colonne d’eau.

Le courant le plus puissant se situe généralement en milieu de colonne (au niveau de la plombée). Alors que près du fond (là où se trouve normalement votre appât), le substrat caillouteux hétérogène perturbe l’écoulement du flux. Il n’est plus laminaire et donc ralenti, tout comme votre appât… ce dernier passe donc fréquemment après les plombs (ou à côté), n’en déplaise à certains !

Je vous rassure, ce n’est pas ce qui empêche la truite de mordre ! Ce qu’il est important de garder en mémoire, c’est qu’une dérive est réussie quand :

  • votre appât passe bien au ras du fond (le fait de sentir qu’on pêche creux s’acquiert avec l’expérience)
  • le dragage est limité au maximum (l’appât suit la veine de courant choisie sans la couper)
  • la bannière n’est pas trop tendue (un léger mou permet à la truite de bien aspirer l’esche et limite les vibrations indésirables)

C’est sur ces points qu’il faut travailler !

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Ce n’est certainement pas le ver qui s’est présenté en premier à la truite, mais le résultat est là !

3. Le choix du diamètre du nylon pour la pêche au toc

« Aujourd’hui, la pêche était dure, aucune touche en 10/100. Et dès que je suis passé au 8/100, je les ai enchaînées ». Vous avez sans doute déjà entendu ce genre de remarques farfelues.  Pourtant, il est hautement probable que la truite ne perçoive aucune différence entre ces 2 diamètres de nylon.

La finesse n’a pas pour vocation à soustraire le nylon à la vue des truites (essayez de pêcher en direct avec du fil fluorescent, vous seriez surpris du résultat !) mais plutôt de présenter l’appât de la meilleure façon qui soit. Le choix du diamètre du nylon doit conduire à un montage homogène.

Comment une petite larve peut-elle se comporter naturellement au bout de gros nylon en 18/100 ?

Un tel bas de ligne briderait trop les mouvements de l’appât et l’empêcherait d’atteindre le fond. Une esche si légère s’accommodera mieux d’un bas de ligne en 12/100, dont la solidité est suffisante dans l’immense majorité des cas.

Pour le corps de ligne, l’affinage sert à faciliter le lancer : par exemple, le pêcheur qui utilise une canne fil intérieur en été a intérêt à diminuer le diamètre du corps de ligne pour garder un coulissage optimal avec des plombées légères, un nylon en 12/100 peut être utilisé en corps de ligne.

En dehors de quelques cas particuliers, la course à l’affinage ne se justifie pas vraiment. Elle ne sert à certains qu’à valoriser leurs belles prises d’une pseudo plus-value…

Personnellement, je préfère  abréger au maximum les combats, car leurs conséquences sur la santé des poissons sont très néfastes quand ils s’éternisent. Surtout, il ne sert à rien de mettre l’absence de touche sur le compte d’un diamètre trop important de la ligne ! Mieux vaut creuser d’autres pistes, en particulier le choix des postes, le type d’appât (ou sa grosseur)… etc. Nous y reviendrons !

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Pour des truites de ce calibre dans les eaux fortes printanières, un bon 14/100 n’est pas superflu !

4. Le choix de l’hameçon

L’hameçon est incontestablement l’élément le plus important de votre montage pour la pêche au toc . C’est le lien ultime entre la truite et le pêcheur. S’il convient de ne pas négliger son choix.  Interrogeons-nous quand même sur le bien fondé de la diversité de l’offre actuelle.

Rares sont les consensus à son sujet. Par exemple, au niveau de la couleur, les uns l’adaptent à la teinte de l’appât, les autres prônent le nickelé en tout circonstance. Pour la forme également, les débats font rage entre adeptes des courbures arrondies, des formes Crystal, ou anti- décroche.

Difficile de s’y retrouver ! Si l’on s’interroge beaucoup sur la couleur et la forme de la courbure, on oublie trop souvent une autre caractéristique essentielle : la force de fer. L’influence de la forme sur le décrochage est sans commune mesure avec celle de la force de fer. (Bien que le marketing tende à nous le faire oublier…).

Un excellent piquant et une relative finesse de fer permettent une pénétration optimale dans la mâchoire de la truite. Revers de la médaille, les hameçons trop fins ont tendance à s’ouvrir lors des combats un peu trop musclés…

Ainsi, j’utilise toujours une  force de fer la plus faible possible relativement à la taille des truites convoitées (là aussi, tout est affaire de compromis).

Pour enfiler teignes, vers ou sauterelles (90% des cas pour ma pratique) les Garbolino 4150 NI  sont très adaptés. J’adapte simplement la taille à la grosseur de l’appât : 8/10/12 voire 14 pour les micro-vers qui font fureur dans les maigres radiers estivaux . Pour les appâts épinglés, je préfère une tige courte, type Garbolino 4110 NI

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Victime d’un Gamakatsu 1040R n°10 !

 

A bientôt

Simon SCODAVOLPE